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Bourgogne et Beaujolais : la maison Boisset en lumière au Château de Pierreux

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

01.06.2018

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Ce lundi 28 mai, la maison Jean-Claude Boisset a convié de nombreux professionnels du vin (notamment agents et cavistes), à venir découvrir ou redécouvrir l’ensemble des domaines et des vins appartenant à la maison Boisset, au Château de Pierreux, situé en appellation Brouilly.

L’occasion de faire le point sur l’empire Boisset et sur l’histoire d’un homme, amoureux de la Bourgogne à l’origine, dont l’amour du bon vin a dicté de nombreuses réformes dans la production, et la conquête de nombreuses régions viticoles, y compris outre-Atlantique.

78 vins étaient proposés à la dégustation, issus d’une vingtaine de domaines, toutes régions confondues, appartenant à la maison Boisset (qui en compte au total plus d’une trentaine), et quelques alcools et spiritueux.

Les vins Jean-Claude Boisset étaient évidemment présents, avec le vinificateur Grégory Patriat (formé chez Lalou Bize-Leroy), à qui ils furent confiés en 2002, afin de redresser drastiquement le niveau qualitatif des vins produits jusqu’alors. Le résultat est là, et la marque devenue le fer de lance haut de gamme de la maison, propose par exemple un très joli Ladoix, sur le premier cru Hautes Mourottes en 2016, en rouge (ce sont d’ailleurs les seuls à le produire en rouge). Vendange égrappée à 50%, un rendement à 25 hl/ha, 18 mois d’élevage en fût pour un vin équilibré, précis et droit. Même réussite sur le Auxey-Duresses « Les Craies » en blanc en 2015, minéral, droit, sur une longueur saline et fine, vinifié sans débourbage, avec levures indigènes et sans bâtonnage, pour conserver une lecture précise du terroir, sans oublier 119 mois d’élevage, afin de ne pas oublier l’adage des anciens, qui voulait que « les grands blancs passent deux hivers en fût ».

Grégory Patriat produit également une cuvée nature sous l’appellation générique « Bourgogne », avec une vision qui lui est propre et que tout le monde ne partage pas : après plusieurs essais et dégustations, sa religion est faite quant à la nécessité de filtrer les vins, afin d’en garder toute la pureté. Pari réussi, et pas seulement au palais : les vins exportés ont révélé une tenue parfaite, et ne souffre d’aucun problème de conservation.

Côté beaujolais, la maison Boisset comprend le Château de Pierreux, avec deux cuvées en Brouilly (dont une cuvée « Réserve », pour un vin davantage sur la matière et taillé pour la garde), ainsi qu’un Beaujolais-Villages Chardonnay. Le Château a participé à l’expérimentation de la mise en dormance des fûts du Mont Brouilly, dont le réveil avait eu lieu en octobre 2017.

La maison Mommessin apporte quant à elle les appellations Morgon, sur les Charmes et la Côte de Py, Juliénas et Saint-Amour.

Une fois la qualité des vins bourguignons assise, l’empire Boisset s’est étendu, d’abord géographiquement avec l’acquisition et le production de vin aux Etats-Unis, avec Raymond Vineyards (Napa Valley), DeLoach Vineyards (Californie, produisant notamment du Zinfandel et du Chardonnay), et Buena Vista Winery, la plus ancienne winery des Etats-Unis, située elle aussi dans la Napa Valley et produisant principalement du Pinot Noir et de la Petite Syrah.

Côté français, la maison Boisset est devenue propriétaire de la maison Henri Maire, conquérant ainsi le Jura, et augmentant son offre sur le créneau des effervescents.
Créneau qui compte un dernier-né, « Haute-Couture », destiné principalement au marché des vins de fête et au monde de la nuit.

Vin effervescent au packaging qui annonce la couleur, il est produit sur la base d’un assemblage de chardonnay (provenant de Loire et de Limoux), d’ugni blanc originaire de Charente, et de colombard gascon. Pour la cuvée rosé, le pinot noir provient de Limoux et d’Oléron.

Vin effervescent sec, l’idée est de trouver l’équilibre entre sucrosité et acidité, et de proposer un vin effervescent qui soit environ 10% moins cher que le champagne premier prix, chez les cavistes comme dans les établissements nocturnes.

Si la marque « Haute-Couture » a été déposé il y a déjà une quinzaine d’années, la production et la commercialisation se sont faites en différé, avec une conquête du marché américain en premier, pour aujourd’hui viser le marché national.

Les deux cuvées sont également disponibles en 20cl, afin de satisfaire toutes les envies, des plus raisonnables au plus festives !