La marque « Château Laguiole » reprise par Ligne W

La marque de tire-bouchons hauts de gamme créée par Guy Vialis en 1993 intègre le catalogue de la société de Sébastien Lezier. Celui-ci a la volonté de conserver la même exigence de fabrication et la recherche d’originalité pour un produit qui a toujours séduit les sommeliers.

Château Laguiole, un nom qui claque comme celui d’un domaine viticole. Pourtant Guy Vialis, son créateur, n’a jamais produit la moindre goutte de vin sous cette étiquette. En revanche, depuis plus de vingt ans ceux qui sortent de leur poche un Château Laguiole ont permis à d’autres de déguster des milliers et des milliers de bouteilles à travers le monde. Car c’est bien d’une marque d’ouvre-bouteilles qu’il s’agit.

Un label de qualité et d’originalité promis désormais à un avenir, Guy Vialis. Un sommelier de métier qui avait eu une belle inspiration en décidant de faire d’un objet du quotidien une sorte d’œuvre d’art. Une ligne de conduite que Sébastien Lezier, le nouveau propriétaire de la marque, entend conserver. « Je suis également issu du monde du vin, côté vente chez ChateauOnline puis dans des domaines en France et côté importation en Chine. C’est en 2008 que j’ai lancé Ligne W avec l’idée d’en faire un complice des bons moments passés à table. Et c’est ainsi que j’ai commencé à décliner des collections d’ouvre-bouteilles. »

Un instrument essentiel qui répond aux attentes de toutes les clientèles avec une gamme de prix qui va de moins de 10 € chez Monoprix à 140 € pour le modèle Origine prestige en corne notamment vendu chez Lavinia.

Préserver nom, image et qualité

« Château Laguiole va me permettre de monter en gamme et de toucher une clientèle nouvelle. Mais avant tout c’est un nom, une image et une qualité que je vais préserver. Mon objectif est de développer ce que Guy Vialis a pu réaliser pendant plus de vingt ans auprès des professionnels du vin. » Le créateur de la marque avait notamment initié des partenariats avec quelques-uns des meilleurs sommeliers du monde en personnalisant l’objet à leur nom soit par un choix de matériau, Philippe Faure-Brac avait choisi le bois d’amourette, soit par une signature ou encore un symbole à l’image de la cigogne que l’on retrouve sur celui de l’Alsacien Serge Dubs. Quant au Japonais Shinya Tasaki il a choisi les couleurs de son drapeau national et c’est à des milliers d’exemplaires que se vend son modèle chaque année.

Sous la marque Ligne W, Sébastien Lezier a débuté une démarche similaire, réalisant des tire-bouchons au manche en bois issu de barrique. Des séries limitées souhaitées par Bernard Magrez pour Château Pape Clément en Bordelais, le domaine Leflaive en Bourgogne ou encore en Italie par Tenuta dell Ornellaia.

Mais Ligne W touche également un public différent en sollicitant des acteurs du street art pour des créations très contemporaines. Il y a quelques semaines les séries signées Jérôme Mesnager et Anis ont été présentées au salon Maison et Objet. « Le tire-bouchon est un objet qui a sa place sur toutes les tables et pourtant on l’oublie un peu. Notre volonté est de lui redonner un petit peu d’âme en misant sur un design original et une image de marque forte », conclut Sébastien Lezier.

Ci-dessous : En 2010 au Chili, Guy Vialis avait remis un Château Laguiole à Gérard Basset tout juste sacré Meilleur sommelier du monde.