Accueil Champagne De Castelnau joue Hors Catégorie

Champagne De Castelnau joue Hors Catégorie

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

22.10.2016

Partager

Il manquait à De Castelnau une cuvée de prestige. C’est chose faite avec la cuvée Hors Catégorie en édition limitée.

La cuvée Hors Catégorie qui vient d’être lancée au Plaza Athénée à Paris est un assemblage de trois millésimes (2008, 2009 2010) à 17% chardonnay, 55% pinot noir et 28% pinot meunier est aux deux tiers élevé sous bois et dosé à 6 g. (90€ en circuit cavistes). « Mais la composition des cépages pourra changer selon la qualité du millésime » précise la chef de caves Elizabeth Sarcelet, dans la maison depuis plus de 30 ans (photo plus bas) et nommée à ce poste il y a trois ans – Elle vient d’ailleurs d’être nommée chef de cave de l’année aux derniers Trophées du Champagne début octobre.

Hors Catégorie (3500 bouteilles en 2016, 5000 prévues l’an prochain) bénéficie d’un tirage en petite mousse pour une effervescence délicate, d’un élevage sur lies d’au moins cinq ans et d’un dégorgement d’au moins six mois avant expédition. Les deux tiers de l’assemblage sont élevés 8 à 10 mois dans des fûts de chêne d’Argonne pour le côté fumé-cacao et dans des pièces bourguignonnes de un ou deux vins pour la rondeur vanillée.

La maison rémoise, dirigée par Pascal Prudhomme, se dote ainsi d’une véritable cuvée de prestige qui fait référence au terme de cyclisme désignant les cols de montagne (la première CT 2115 évoque le col du Tourmalet à 2115 m d’altitude), la maison étant partenaire du Tour de France depuis 2012. « Nous avons commencé à réfléchir à cette nouvelle cuvée en 2009. C’était une vraie course d’endurance mais également un sprint final pour le lancement » ajoute Pascal Prudhomme voulant jouer sur les termes du cyclisme. Castelnau en a profité également pour faire tomber sur cette cuvée la particule « trop connotée grande distribution et pour plus de visibilité sur la bouteille ».

Du général à la coopérative

La marque a été créée en 1916 pendant la première guerre mondiale à Epernay, du temps où Maurice Pol-Roger en était le maire. On la doit à trois sparnassiens négociants spécialisés dans la production de vin pétillant qui lui donne le nom du général alors chef d’état major des armées françaises…dont le quartier général est à la Marquetterie. Elle va changer plusieurs fois de propriétaires (familles Goyard, Boulay, Fosse-Parisis, Batteux) au cours du XXe siècle avant d’être rachetée en 2003 par la CRVC, Coopérative Régionale des Vins de Champagne (785 vignerons, 900 ha en 2016) qui cherche une marque drapeau. La marque vient de fêter son centenaire en affichant, en 2016, 700 000 cols (200 000 dans les années 30, 30 000 à la fin du XXe siècle).