Accueil Domaine du Bourrian : un parfum russe en terre tropézienne

Domaine du Bourrian : un parfum russe en terre tropézienne

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

10.09.2019

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Le domaine du Bourrian à Gassin (83) achève son programme de rénovation après trois ans de travaux. Il vient d’ouvrir un magnifique caveau adossé à la cave entièrement repensée et réaménagée.

Lorsque la famille Zanadvorova, Alexandre et Svetlana, rachète en 2014 le domaine du Bourrian à la famille Chapelle, la propriété de Gassin, à l’entrée de la presqu’île de Saint Trope,z nécessite une complète restructuration et la vielle cave doit être entièrement repensée autour du bâtiment provençal du 19e siècle. L’homme d’affaire moscovite entreprend d’emblée un lourd programme de travaux, pas moins de trois ans, en accord avec l’architecte des Bâtiments de France, en étroite collaboration avec son épouse architecte et sous l’œil attentif de la directrice du site Galina Cauville. La cave était opérationnelle pour la vendange 2018, le caveau vient s’ouvrir cet été.

« Nous avons quasiment tout arraché sauf une parcelle de rolle car il y avait beaucoup de manquants et de trop grandes différences de densité, explique l’œnologue conseil Nathalie Longefay du Cabinet d’Agronomie Provençale qui suit la propriété. 24 ha ont donc été replantés en trois vagues, la dernière en 2019, les premiers étant entrés en production en 2018 pour les blancs et les rosés. L’encépagement du Bourrian (du nom de la rivière qui traverse le domaine) est à majorité grenache complété de cinsault, syrah, tibouren et rolle pour les côtes-de-provence, de sémillon, viognier, mourvèdre, et merlot pour les IGP. La conversion bio a été lancée d’emblée pour une certification prévue sur le millésime 2019.

Des vieux foudres de Russie

Nathalie Longefay a repensé toute l’organisation de la cave semi-enterrée pour optimiser le travail des quais de réception, du raisin au stockage des bouteilles. Elle comprend un parc de cuves inox compartimentées pour des sélections parcellaires, quelques barriques pour l’élevage de l’un des blancs et peut-être plus tard des rouges, les cuves béton historiques ayant été conservées pour un complément de stockage. Les nouveaux propriétaires ont également fait le choix de garder une double rangée de vieux foudres majestueux de 150 à 250 hl… venus il a plus d’un siècle de Russie. Ils habillent désormais une vaste salle de réceptions-évènementiels que les visiteurs peuvent admirer derrière une grande paroi vitrée. On peut d’ores et déjà déguster dans le magnifique caveau habillé de pierre et de bois deux côtes-de-provence blancs et un rosé; un igp merlot rouge devrait bientôt être embouteillé.

Photos F. Hermine