Accueil Champagne : Christophe Rapeneau, un « winemaker » sous les projecteurs

Champagne : Christophe Rapeneau, un « winemaker » sous les projecteurs

Auteur

Laurie
Andrès

Date

04.06.2018

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Alors qu’il vient d’obtenir le prix du « Sparkling Winemaker of the Year » pour l’année 2017, Christophe Rapeneau, homme discret, à la tête de la maison Charles de Cazanove, se livre pour « Terre de Vins ».

Vous venez d’obtenir le prix du Sparkling Winemaker of the Year, que cela représente-t-il pour vous ?
C’est avant tout une reconnaissance, nous sommes une maison familiale et il est important pour moi d’intervenir à tous les stades d’élaboration et de vinification de nos cuvées. Je participe à tous les assemblages et je goûte tous les vins. Je suis comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit !

Vous êtes à la tête de plusieurs maisons, G.H. Martel, Charles de Cazanove, Château de Bligny…
Pouvez-vous nous présenter chacune de ces marques et leur positionnement ?

Je vais commencer par Château de Bligny, où nous sommes propriétaires de 30 hectares de vigne dans l’Aube. Ce sont des cuvées vendues exclusivement chez notre caviste partenaire. Nous avons également un clos ou sont plantés les 7 cépages champenois, ce sont des vins qui sont plutôt réservés à des connaisseurs. Pour G.H. Martel et Charles de Cazanove, ce sont des cuvées davantage grand public.

En 2017, vous visiez les 6 millions de cols ; ont-ils été atteints ?
Oui, cette année nous sommes autour de 5,7 millions de bouteilles, grâce à l’export et à mon fils Jean-Rémy qui est en charge de la commercialisation sur un de nos plus gros marchés, les États-Unis ; nous accusons d’une croissance de 300 000 bouteilles par an.

Quels sont vos objectifs en 2018 ? à l’heure de l’avènement des pratiques environnementales, envisagez-vous de vous engager dans des pratiques culturales plus durables ?

Nous avons déjà entamé les démarches auprès de nos vignerons qui travaillent depuis plusieurs années en viticulture raisonnée, nous avons réduit de 50% les intrants dans nos vignes et travaillons dans une logique de viticulture durable pour à terme pouvoir obtenir une certification. Le champagne est un des meilleurs vins du monde, il faut pouvoir le préserver et cela passe par une prise de conscience générale.

Comment vous définiriez-vous en 3 mots ? Y a-t-il un secret pour obtenir la distinction qui vous a été remis ?

Passionné, passionné, passionné… Je pense qu’il faut avant tout faire du bon vin.