Accueil Les jeunes Bourguignons se retrouvent à Lyon pour la première fois

Les jeunes Bourguignons se retrouvent à Lyon pour la première fois

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

03.04.2019

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Le Groupe des Jeunes Professionnels de la Vigne, association bourguignonne créée il y a 60 ans et regroupant des viticulteurs installés depuis moins de 5 ans et/ou ayant moins de 40 ans, a tenu salon ce lundi 1er avril à Lyon, au Bistrot du Potager, dans le quartier de Gerland (7e arrondissement).

L’idée pour l’association est de représenter l’intégralité géographique et donc viticole de la Bourgogne, qui s’étend du Grand Auxerrois au Beaujolais, en passant par le Chablisien, la Côte de Nuits, la Côte de Beaune, la Côte Chalonnaise, et le Mâconnais.
Et ce fut l’occasion de découvrir des pépites sur l’ensemble de ces terroirs, demeurant très accessibles, à tous les niveaux.
Le crémant de Bruno Dangin existe en deux versions (bio) : soit en extra-brut (qui a notre préférence : un 100% pinot noir, sur de beaux fruits blancs, croquant et doté d’une belle tension, au prix public de 15€), et le même mais en version « juste » brute , transformant son profil et surtout premier crémant à être intégré à la carte du restaurant new-yorkais Madison Eleven Park, triplement étoilé et sacré meilleur restaurant du monde par les World’s 50 Best en 2017.

Un peu plus loin au sud-ouest, Sophie Wolliez et son époux gère le domaine de La Croix Montjoie (dont le nom donne envie de regarder à nouveau « Les Visiteurs »!), et produisent une très jolie gamme de blancs comme de rouges, en appellation Vézelay, Bourgogne et Irancy.
Coup de cœur pour les blancs, aux noms de cuvée évocateurs : L’Impatiente en 2017 se caractérise par ses beaux amers (10€ départ cave), L’Elégante en 2016 marie vivacité, tension, arômes citronnés et floraux (12,50€), et La Voluptueuse (2017) exprime l’apport de l’élevage en fût avec des arômes de fruits jaunes et une rondeur plus marquée (16€).
Le domaine Amboise propose plusieurs cuvées mais c’est le nuits-saint-georges, produit par Ludivine, son frère et ses parents, qui a retenu notre attention : présenté en 2017, il mérite d’être attendu, mais sa tension, sa matière et ses jolis tanins (bien qu’encore asséchants) promettent une jolie cuvée (28€).

Toujours en continuant vers le sud, on s’arrête au Château de Chamilly où officient deux frères, Arnaud et Xavier Desfontaine, produisant plusieurs appellations en Côte Chalonnaise.
Nos préférences iront pour le mercurey Clos La Perrière et le 1er cru Les Puillets : les deux sont délicats, tout en dentelle, dotés d’arômes de fruits rouges gourmands et ciselés, avec une tension supplémentaire pour le premier cru (17,50€ et 22€).
On terminera ce tour de piste, non exhaustif, avec le Château des Jacques, qui a dévoilé un moulin-à-vent Rochegrès de 1999 sublime et d’une vivacité remarquable ; le Petit Chablis du domaine Roland Lavantureux, tout en tension et citron mais tout en douceur côté tarif (10,50€) ; les mercureys de Loïc de Suremain (cousin d’Éric de Suremain) ; le viré-clessé du domaine Gondard-Perrin ou encore les beaunes (Clos du Foulot en blanc et Les Teurons en rouge, tous deux en 2017) de Baptiste Guyot, à attendre un peu mais qui devraient en valoir la peine.

La présidente Chloé Chevalier et la vice-présidente Mylène Nicolas, toutes deux vigneronnes, espèrent que cette édition lyonnaise permettra de dupliquer le succès commercial qui a jusque-là gratifié les éditions parisiennes.