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Les Primeurs vus par Stéphane Derenoncourt

Auteur

La
rédaction

Date

02.04.2013

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Les Primeurs 2012 débutent à Bordeaux dans quelques jours… Consultant de renommée internationale, Stéphane Derenoncourt aime ce moment où il réunit les vins des propriétés qu’il conseille pour les faire découvrir aux dégustateurs du monde entier.

Depuis plusieurs semaines, une certaine effervescence commence à gagner Bordeaux et son vignoble. Comme chaque année lorsque arrive le temps des primeurs. Cette particularité économique est propre aux grands crus bordelais qui s’offrent à leurs acheteurs potentiels alors qu’ils n’ont pas encore atteint leur maturité.

Mais leurs atouts se laissent déjà deviner. On vient donc du monde entier découvrir ce que réserve le millésime en cours d’élaboration.

Du coup, de grands voyageurs à l’image de Stéphane Derenoncourt jouent à domicile durant cette période, qui va connaître son apogée dans la semaine du 8 avril.

Stéphane Derenoncourt, consultant en œnologie au parcours atypique, est l’un des « flying winemakers » les plus reconnus au niveau international.

Avec son équipe d’une douzaine de personnes, il conseille plus de 80 propriétés à Bordeaux, en France et à travers toute la planète vin (États-Unis, Espagne, Italie, Turquie, Liban, Syrie, Inde, etc.).

À l’occasion des primeurs, il réunit depuis une quinzaine d’années au sein de La Grappe, le nom qu’il a choisi, tous ses clients, en un même lieu. Il a été l’un des premiers à ne pas limiter les vins proposés à la dégustation aux seuls grands crus du millésime en cours.

L’épanouissement

« La venue des professionnels du monde entier pour les primeurs est une bonne occasion pour mettre en avant des outsiders des crus classés », explique Stéphane Derenoncourt. « Ce moment particulier est l’occasion de faire découvrir d’autres choses. Pour notre société de conseil, c’est un moyen efficace de montrer les produits des propriétés où nous intervenons. »

Pour Derenoncourt Consultants comme pour beaucoup d’autres acteurs de la filière, les primeurs 2012 sont déjà lancés. « En début de semaine dernière, nous avons fait notre dégustation à l’hôtel George V, à Paris. Nous recevons principalement à cette occasion les clients français, notamment les sommeliers des grandes tables parisiennes. »

Stéphane Derenoncourt reconnaît qu’il apprécie ce temps des primeurs. « Pour moi, c’est un moment festif. L’occasion de voir des gens que je ne rencontre pas le reste de l’année. »

Mais la préparation demande un travail important. « Lorsque j’ai commencé, nous étions dix. Ça se passait à Pavie-Macquin (NDLR : premier grand cru classé de Saint-Émilion). Petit à petit, il y a eu plus de monde. Il a fallu trouver un endroit plus grand. On est allés au château Rol Valentin, où nous étions une trentaine. »

Baromètre économique

Depuis plusieurs années, la famille Malet Roquefort a ouvert les portes du château La Gaffelière, premier grand cru classé de Saint-Émilion, qui dispose de suffisamment d’espace pour recevoir les 80 propriétés conseillées par Stéphane Derenoncourt.

Les primeurs constituent une sorte de baromètre de l’état de santé économique du vin de Bordeaux. Lorsque le millésime s’annonce grand, on s’attend à une forte affluence. Lorsque les analyses sont plus mitigées, les observateurs se montrent plus réservés. « D’autant que le contexte économique n’est pas très favorable, souligne Stéphane Derenoncourt. Mais il est quand même important de montrer le travail qui a été fait. Si le millésime ne sera pas encensé, il existe néanmoins de belles réussites. »

À partir des réservations qui ont déjà été enregistrées, Stéphane Derenoncourt s’attend à recevoir entre 1 500 et 2 000 personnes. La semaine commencera le 7 avril avec une journée réservée aux journalistes spécialisés. Elle se terminera le vendredi 11 avril.

Jean-Pierre Tamisier

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