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Œnotourisme : Destination Grands Crus Classés 1855

Auteur

Jean-Charles
Chapuzet

Date

23.03.2017

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Le Conseil des Grands Crus Classés 1855 a réuni au Palais de la Bourse 19 Châteaux en vue de mutualiser l’offre œnotouristique. Un monde s’ouvre dans cette île, ou presque…

Avec du recul, les historiens porteront un regard appuyé sur ce qui se passe dans l’univers des Grands Crus Classés depuis une dizaine d’années, vingt ans peut-être. Longtemps repliés sur eux-mêmes, les volets fermés, les portails cadenassés, longtemps entièrement suspendus à la promotion que voulaient bien assurer les négociants, les Grands Crus Classés 1855 connaissent une révolution : celle de l’œnotourisme. Nouveaux chais, circuits de visites en tous genres, verticales, ateliers d’assemblages, pique-nique dans le parc, déjeuners gastronomiques, les stars médocaines montrent désormais aux amateurs de vin ce qu’elles ont dans le ventre. « Face à ce phénomène, nous avons pensé qu’il était judicieux de mettre ces acteurs en relation, de les réunir pour les présenter aux professionnels du tourisme », résume le directeur du Conseil des Grands Crus Classés 1855, Sylvain Boivert. Et l’opération du mardi 21 mars, le Workshop – en d’autres termes un atelier de travail, dans les salons du Palais de la Bourse de Bordeaux, semble avoir porté ses fruits. « Ce fut une très belle manifestation avec plus de 130 participants dont une cinquantaine d’agences réceptives. Il était important pour nous de donner une image ouverte et dynamique de l’accueil en propriétés y compris le dimanche, et de susciter l’envie de venir découvrir la diversité des Crus Classés du Médoc », assure Lise Latrille, Directrice commerciale et communication du Château Prieuré-Lichine.

Ainsi, les responsables de Brane-Cantenac, Marquis de Terme, Cos d’Estournel et consorts ont pu exposer leurs programmes, confronter les offres. Au Château Lafon-Rochet, à Saint-Estèphe, l’accent sera mis sur la dégustation à la barrique de cépages puis de quelques millésimes en bouteilles. Le visiteur pourra ensuite aller un peu plus au Sud à Gruaud-Larose pour un atelier vendanges, une randonnée ou un cours de cuisine avant de découvrir une vue imprenable du haut de la nouvelle tour ultra moderne de ce Grand Cru Classé de Saint-Julien.

L’après-midi sera à Marquis de Terme ou au sein des nouveaux bâtiments de Beychevelle. La résurrection de Pédesclaux ou les terroirs de Kirwan, les œuvres d’art de Dauzac ou la chartreuse de Lascombes ? A la carte ! En réunissant toutes les offres, les professionnels du tourisme vont satisfaire davantage les envies de chacun pour ne pas s’arrêter à un seul Château. Priorité pour Giscours et Lagrange chez certains, cap sur Léoville-Poyferré et Marquis d’Alesme pour d’autres. Et pas seulement. « On peut faire une journée dans le Médoc pour le lendemain découvrir les charmes de Saint-Emilion », assure Anaïs Jouault, du service commercial et réceptif de Saint-Emilion Tourisme qui n’a pas manqué l’événement. Tout comme le Directeur Général du magnifique hôtel de Sèze, Cédric Janvier, qui compte bien profiter de cette effervescence afin que les touristes passent la nuit sur les allées de Tourny de Bordeaux… Derrière cette démarche, c’est de l’activité, de l’image, de la cohésion avec la Cité du vin, une passerelle entre les deux rives et autant d’emplois créés.

Ci-dessous : Château Gruaud-Larose, Saint-Julien (photo Arthur Pequin)