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[Primeurs 2012] +30% sur le prix d’Angélus

Auteur

La
rédaction

Date

25.04.2013

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Alors que pour la plupart des châteaux, y compris les plus prestigieux, la tendance est à la baisse, le château Angélus s’offre une augmentation de +30% de son prix de vente sur le millésime 2012. L’effet classement.

Pendant la semaine des primeurs, Hubert de Boüard avait annoncé la couleur : son château Angélus connaîtrait une augmentation de son prix sur le millésime 2012. Toute la subtilité de l’exercice constituait à « trouver le juste milieu » entre un nouveau statut qui légitime une hausse, « un millésime qui n’est pas mauvais mais est moins grand que 2009 ou 2010 » et « une spirale bordelaise » qui pousse pour que la tendance se fixe à la baisse.

Par « nouveau statut », il faut bien sûr entendre l’entrée d’Angélus dans le club des Premiers grands crus classés A de Saint-Emilion lors du dernier classement promulgué en septembre dernier. Si Hubert de Boüard concède qu’Angélus « ne peut pas rejoindre les Premiers A de Saint-Emilion », il annonçait que le prix du 2012 se calerait plutôt « sur les premiers grands crus classés du Médoc ».

Ainsi, avec un château Margaux et un château Mouton-Rothschild récemment annoncés à 282 € HT, nous voici aujourd’hui avec un Angélus 2012 à 210 € HT (source Millésima). Ce qui correspond à une hausse de +30% par rapport au millésime 2011 (164 € HT).

Dans un contexte des prix bordelais globalement à la baisse, seules quelques propriétés isolées comme Angélus ou Pavie – qui n’a pas encore annoncé son prix – peuvent se permettre d’augmenter. Certes, le millésime 2012 est jugé plutôt meilleur que son prédécesseur, surtout sur la rive droite, mais c’est avant tout le passage chez les « A » qui justifie cette augmentation.

Rappelons que le nouveau classement de Saint-Emilion est très contesté depuis son officialisation, et que son sort est désormais entre les mains du procureur de Bordeaux. Hubert de Boüard lui-même fait partie des personnalités directement mises en causes par les plaignants. Reste à voir quel impact une annulation du classement aurait sur les prix des grands crus classés…