Accueil Saint-Émilion : l’Envers du Décor fait peau neuve

Saint-Émilion : l’Envers du Décor fait peau neuve

Auteur

Mathieu
Doumenge

Date

20.06.2019

Partager

Adresse emblématique du cœur de Saint-Émilion, l’Envers du Décor vient de rouvrir ses portes après cinq mois de travaux. Désormais entre les mains de la famille Perse (Château Pavie), ce bistrot historique s’offre une nouvelle jeunesse, sans renier son identité.

Pour toutes celles et tous ceux qui aimaient s’offrir un plat canaille à Saint-Émilion ou parfois refaire le monde jusqu’à très tard autour de quelques bonnes bouteilles des environs, l’Envers du Décor était un repère inamovible, voire plus : une institution. Lancé en février 1987 par François des Ligneris, ce bistrot a vu passer, en trente ans, tout ce que Saint-Émilion a pu accueillir de touristes, de vignerons, de professionnels du monde du vin, de grands amateurs, ou tout simplement de curieux, à la recherche d’un lieu authentique au cœur de la cité médiévale. En février 2017, c’est la famille Perse, propriétaire notamment du château Pavie (1er Grand Cru Classé ‘A’) et de l’Hostellerie de Plaisance juste à côté (deux macarons au Guide Michelin), qui a repris les rênes de ce vénérable établissement. S’en sont suivi, de novembre 2018 à fin mars 2019, cinq mois de travaux colossaux, histoire de moderniser la cuisine, réaménager la cave, et casser quelques murs pour gagner de la place et de la luminosité.

C’est donc en tout début de la saison touristique que l’Envers du Décor « nouvelle formule » a rouvert ses portes. Avec une disposition et une décoration repensées mais en restant fidèle à l’identité du lieu, bistrotier et sans fioritures. Au-delà de l’environnement, c’est ce qui est dans l’assiette qui compte, et là aussi on est resté fidèle aux fondamentaux : escargots à la charentaise, foie de veau au vinaigre de Xérès, côte de bœuf pour deux, épaule d’agneau confite au jus, volaille fermière à la broche, tartare au couteau… On n’est pas là pour manger du bout de la fourchette. Notez, en cuisine, c’est un habitué des lieux, Bertrand Bordenave, qui officie. En salle, un autre habitué, qui a roulé sa bosse dans des adresses étoilées mais a posé ses valises à Saint-Émilion depuis un moment, Christophe Gaudino. Côté vin, c’est Benoît Gelin, le chef sommelier de l’Hostellerie de Plaisance, qui mène la danse. La carte propose une sélection intéressante de vins au verre (1 champagne, 5 blancs, 6 rouges, 1 rosé… de 5 à 19 € le verre) ; bien évidemment les vins de la famille Perse (Pavie, Monbousquet, Pavie-Decesse, Clos Lunelles), un vaste éventail de grands crus classés de Saint-Émilion mais aussi de satellites et d’autres appellations de la rive droite ; d’autres grands noms du Médoc (Margaux, Léoville Las Cases…) ; puis on s’aventure vers le Sud-Ouest, la Bourgogne, le Rhône très joliment servi, un peu de Languedoc et de Loire… Parmi les bouteilles les plus prestigieuses de la liste, citons un Pavie 2000 à 920 € sur table, un Cheval Blanc 2001 à 995 €, un Canon 2009 à 425 €, un Tertre Roteboeuf 2011 à 450 €, ou encore, hors Bordeaux, un Echezeaux de la Romanée-Conti à 1360 €. Mais on peut se faire plaisir pour beaucoup moins cher, avec un Mangot 2015 à 43 € par exemple !

Côté prix, le menu du jour entrée-plat ou plat-dessert est à 26,50 €, le menu complet à 32 €. A l’ardoise, qui change à peu près toutes les trois semaines excepté quelques classiques inamovibles, compter 45-50 € sans les vins. Assurément une table à tester si, cet été, vos pas vous mènent en saint-émilionnais.

www.envers-dudecor.com
Ouvert tous les jours midi et soir, toute l’année de 12 h à 14 h et de 19h à 21h45.
Réservation conseillée. Terrasse en cour intérieure.