Trouver l’amour à Millésime Bio

A quelques jours de la Saint-Valentin, voici deux cuvées dénichées dans le cadre du salon professionnel Millésime Bio, qui devraient séduire les oenophiles romantiques.

Ce qui caractérise Millésime bio, et ce depuis plus de 20 ans, c’est l’ambiance décomplexée et festive que l’on ressent le long des allées bruissantes. Avec plus de 4000 acheteurs internationaux, c’est un salon où l’on s’affaire, mais dans la bonne humeur, et le fait que tous les stands soient identiques y est pour beaucoup, tout le monde étant logé à la même enseigne. La caricature du vigneron hirsute et baba-cool a fait long feu, et au menu de cette édition 2015, on peut trouver innovation, créativité, voire même un romantisme absolu.

C’est le cas de la cuvée « Je t’aime » du domaine de Bassac, en bio depuis 25 ans, à Puissalicon (34). Tout commence en 2011 ; pour rappeler sa flamme à son épouse japonaise en poste à Tokyo, Louis Adrien Delhon peaufine en secret un assemblage de cabernet franc, syrah et grenache, et se révèle même dessinateur d’une ravissante esquisse pour l’étiquette. Il met dans la confidence son client caviste dont la boutique se trouve juste en face du lieu où travaille Motoko, l’élue de son cœur. Bien sur, la vitrine fut remplie de cette déclaration en bouteille ! D’un tempérament suave et généreux, ce côte de Thongue laisse le cabernet franc s’exprimer au premier nez, mais dans la retenue, la bouche très souple déroulant les épices, les fruits noirs et le cacao. Le vin et son histoire ont séduit au-delà du pays du soleil levant, et chez certains cavistes français ou allemands, on peut aussi préparer une Saint-Valentin à boire, parfait cadeau à déguster au coin du feu. Pour les passionnés, on peut dire je t’aime en magnum !

Aux confins du pays ligérien, on aime aussi, sans oublier qu’il faut trinquer pour soutenir les vignerons. C’est pour cela que Vincent Caillé, aidé de son grossiste préféré, Spirale à Nantes, assemble ses parcelles de Melon de Bourgogne dans une cuvée mûre et délicate, aux saveurs légères de fruits blancs, à la texture tendre et onctueuse. « Je t’aime mais j’ai soif » en vin de France, habillé par l’artiste Mika, existe en bouteille classique mais aussi en BIB de 5 litres, pour les amours au long cours. Faut-il encore le rappeler, quand on aime, on ne compte pas !

Sylvie Tonnaire

Vincent Caillé, Domaine Le Fay d’Homme, 44690 Monnières, 02 40 54 62 06, cuvée « Je t’aime mais j’ai soif » 6, 75 euros.

Domaine de Bassac, 34480 Puissalicon, 04 67 36 05 37. www.domaine-bassac.com, cuvée « Je t’aime » 2013 : 7, 50 euros