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Un Costières de Nîmes épinglé par les fraudes

Auteur

La
rédaction

Date

05.03.2013

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Un vin des Costières de Nîmes vinifié par une cave du Gard vient d’être épinglé par les fraudes. Les prélèvements effectués lors d’un contrôle ne correspondaient plus aux échantillons. La cave a été poursuivie pour tromperie.

Médaillé de bronze en 2008, ce vin des Costières de Nîmes mis au point par une cave gardoise était vendu par l’enseigne Carrefour. Quelques mois plus tard, lors d’un contrôle dans un hypermarché, les services de la répression des fraudes ont constaté que les caractéristiques de ce vin ne correspondaient plus aux échantillons qui avaient été conservés.

La composition de l’assemblage était différente. Vendredi, la cave qui avait commercialisé 39 000 bouteilles avec ce nouvel assemblage était poursuivie pour tromperie devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

L’avocate de la cave plaide la relaxe

À l’époque, entendu par les représentants de la répression des fraudes, le responsable de la cave – il a quitté ses fonctions en juin 2012 – n’avait pas contesté les faits. Il avait convenu qu’il y avait plus de syrah et expliqué que cet assemblage était meilleur. Ce qui permettait de baisser le titre alcoolmétrique. Vendredi, Me Patricia Hirsch, l’avocate de la cave, qui assistait le nouveau président de la cave a plaidé la relaxe.

« L’ancien président était de bonne foi » Me Patricia Hirsch

« L’élément intentionnel ? Il n’y en avait pas, assure l’avocate. L’ancien président n’avait rien à cacher, vous l’a dit et était de bonne foi. Ce vin était assemblé régulièrement depuis des années par ces vignerons. L’impact économique ? Il n’y a en a eu aucun. Toutes les factures démontrent qu’aujourd’hui, sans médaille mais avec le même assemblage, il est vendu 2, 55 € la bouteille contre 2, 10 € et 2, 30 € en 2008. »

« Une tricherie et une concurrence déloyale » Le représentant du parquet

Oui mais un vin primé a plus d’impact pour le consommateur. Une médaille fait la différence. Le représentant du parquet a requis une amende de 10 000 à 15 000 €. « Il ne s’agit pas d’une fraude dangereuse mais c’est une tromperie qui induit en erreur le consommateur, a déclaré le magistrat. C’est une tricherie et une concurrence déloyale pour les autres caves. On est à une époque où il faut accentuer la protection du consommateur. »

Le tribunal rendra sa décision le 28 mars.

Cathy Rocher