[VINEXPO] Vie de châteaux chez Castel… en développement durable

Le groupe Castel porte une attention toute particulière à la vingtaine de propriétés et domaines familiaux qui seront tous en Terra Vitis d’ici fin 2019.

Castel chouchoute ses châteaux et grands crus. D’abord en valorisant avec une équipe dédiée les propriétés familiales, une vingtaine dont les trois quarts en Bordelais, trois en Muscadet, une en Languedoc et une en Provence, soit plus d’un millier d’ha avec comme porte-étendard le château Beychevelle, 3ème cru classé de Saint-Julien co-détenu depuis 2011 avec le groupe Suntory. Mais comme le métier de vigneron chez Castel est indissociable de celui de négociant, l’équipe gère également les grands crus (châteaux Lafon-Rochet, Pédesclaux, Malartic Lagravière, Les Carmes Haut-Brion, Brown…) avec l’objectif de « développer une distribution sélective, c’est à dire d’être davantage en restauration et sur les belles tables, en France comme à l’international, ce qui est une activité plus récente chez Castel » avoue Jean-Baptiste Prot, responsable des Châteaux & Grands Crus qui représentent 6-6,5 millions de bouteilles pour un chiffre d’affaires d’un peu plus de 5% du total groupe.
Pour Vinexpo, deux nouveautés étaient présentées dans ce cadre, un crémant de Bordeaux chez Cru La Maqueline et l’Aspirant de Beychevelle. La Maqueline, un domaine de 64 ha dont 36 de vignes en Bordeaux, à 93% merlot, appartient à Philippe Castel depuis 2006. La propriété, anciennement Domaine de la Maqueline élaborait déjà à la fin du 19éme siècle un mousseux élevé dans la citadelle de Blaye. « Il était donc logique que l’on élabore à nouveau des bulles à Maqueline dans le cadre de la tendance crémant qui ne cesse de progresser ces dernières années et avec Malesan et Maison Castel, nous avons déjà l’expérience technique pour ça ». Ce sera un crémant non dosé à majorité merlot complété de petit verdot, seulement 6000 bouteilles pour les premiers millésimes (12-13€ chez les cavistes). Autre nouveauté à Beychevelle avec l’Aspirant de Beychevelle (à 65% merlot complété de cabernet sauvignon) sur le millésime 2016 qui a profité de la nouvelle cuverie du château. Il est à destination exclusive de la restauration pour un service de vin au verre entre 10 et 15€.

Parmi les projets des domaines familiaux, le passage en cru Goulaine à l’étude pour une partie du Château de l’Hyvernière en Muscadet Sèvre & Maine sur Lie (48 ha achetés en 2007) et les travaux au Château Montlabert en Saint-Emilion Grand cru (20 ha), acquis en 2008. « Après étude des sols, drainage et restructuration des vignes, il était impératif de refaire les chais qui devraient être prêts pour la vendange 2019 avant d’étudier d’autres travaux pour mettre en place une offre oenotouristique ».

Terra Vitis pour tous

Castel met également l’accent sur le développement durable via la certification Terra Vitis, lancée dès 2009 sur le domaine de la Clapière, 36 ha à Montagnac (34) près de Pézenas. « L’objectif est d’être certifié Terra Vitis sur toutes les propriétés familiales d’ici la fin de l’année » précise Jean-Baptiste Prot. Le Clos des Orfeuilles (18,5 ha en Muscadet) est en bio et le Château Haut-Coulon (une parcelle de 3,86 ha d’un seul tenant, la plus petite propriété) en Cadillac Côtes de Bordeaux est en conversion pour le millésime 2020. « Mais dans une société multi-générationnelle avec des propriétés de 100-150 ha, surtout en Bordelais, ce serait difficile de passer en bio, estime Jean-Baptiste Prot. Nous avons donc préféré nous concentrer sur la HVE, de plus en plus demandée, principalement par les acheteurs de grande distribution, et surtout sur Terra Vitis. Nous estimons que ce label bénéficie d’un large champ d’action, de la vigne à la commercialisation, et nous voulons être un vrai acteur de développement de notoriété sur le sujet ». La gamme Grande Réserve de Maison Castel (une dizaine de références) est également passée en Terra Vitis cette année avec une explication de la démarche sur la contre-étiquette.

Hall 1 – stand BD235