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[Champagne Tasting] Venez faire votre marché rosés

Auteur

Joëlle
W. Boisson

Date

29.04.2017

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Envie de trouver les rosés qui accompagneront les premiers beaux jours ? Le salon Champagne Tasting (le 13 mai à Paris) proposera un beau choix de bulles de cette couleur. Voici quelques propositions de la rédaction.

L’accessible
Canard-Duchêne

C’est un rosé que vous trouverez facilement dans tous les magasins, y compris en supermarchés. C’est même un des grands succès des rayons, et de la marque (11 % des ventes sur cette couleur en grande distribution). L’assemblage fait appel à 45 % de pinot noir, 25 % de pinot meunier et 30 % de chardonnay, avec 10 % de vin rouge de réserve. Ce champagne moderne propose une jolie robe rose pâle aux reflets orangés très clairs ; le nez est délicat avec une matière florale et confite à la fois (loukoum fin à la rose) ; la bouche déroule une texture crémeuse et fine, réveillée en finale d’un petit grain tannique, comme le pépin d’une groseille. Sur un blanc-manger au coulis de fraise. 23 €.

Le Tendre
Collet Dry

Si vous cherchez un rosé pour accompagner des desserts, voici le champagne qu’il vous faut ! Ce rosé dry (25 g/l) accompagnera à merveille les préparations à base de fruits, en particulier la tarte fraise-rhubarbe à la vanille. Construit à base de 50 % de pinot noir (dont un bon 15 % vinifié en rouge pour la couleur soutenue), ce champagne fait appel à plus de 20 crus. La robe est rose saumoné, le nez fin de type pomelo. En bouche, malgré 4 ans de vieillissement en caves, il ressort très jeune sur de la fraise des bois, un côté bonbon anglais et, de manière générale, des notes de confiserie et de fruits tropicaux. La bouche oscille entre l’acidité du pamplemousse rose et une douceur « crème pâtissière » vanillée enveloppante. 38 €

Le classique
Taittinger

C’est un grand classique de nos sélections, une valeur sûre. Ce champagne est issu d’un assemblage de 15 % de vins rouge (des pinots noirs de la Montagne de Reims et des Riceys, au fruité caractéristique) sur une base à forte proportion de chardonnay, signature de la maison Taittinger. Il en résulte un rosé construit sur la finesse, plutôt svelte et frais dans son comportement, mais emmené par des notes croquantes de fruits rouges et fruits à noyau dont l’expression aromatique évolue suivant l’âge de la bouteille : la griotte évolue vers le burlat, la gariguette devient charlotte, la reine-claude devient quetsche. Le tout avec beaucoup d’élégance. On l’imagine volontiers sur une verrine de pomelo et tourteau, jus de citron et basilic. La chair du crabe, d’une « douce sucrosité », associée à l’acidité du pamplemousse rose forment le lien entre la vigueur des chardonnays et le fruité des arômes de pinot. 45 €. N’oubliez pas que vous avez jusqu’au lundi 1er mai minuit pour jouer et gagner un magnum de Prestige Rosé de Taittinger !

L’international
Veuve Clicquot

Veuve Clicquot fait partie du club très sélect des grandes marques internationales, exportées à plus de 90 % dans plus d’une centaine de pays. C’est dire l’universalité de ce champagne, son caractère affirmé aussi, construit pour le coup sur la personnalité des pinots noirs. Depuis 2008, s’y ajoute la patte du chef de caves Dominique Demarville et ses choix – parmi lesquels l’introduction de foudres de chêne dans les caves. « Grâce à l’ajout dans l’assemblage de 5 % de vins vinifiés dans nos foudres, je donne une complexité supplémentaire au vin, sans toucher au style de la maison, explique-t-il. C’est l’effet « épices »». Sur un rosé millésimé comme le 2008, l’effet est particulièrement saisissant. La robe est rose cuivrée. Le nez évoque la cerise pochée au sirop léger, les notes parfumées mêlées de nombreuses fleurs séchées en pot pourri et çà et là un léger voile pâtissier. L’empreinte boisée se traduit plutôt en supplément de volume et de dimension en bouche. Vineux, fin et gourmand à la fois. On l’imagine bien avec une verrine de fraises et tuilettes à l’orange pour un accord d’arômes. 62 €.

L’aristocratique
Ruinart

Pour les vins qui entrent dans l’élaboration du rosé Ruinart, rien n’est trop beau. La vinification et la macération, « chirurgicales », visent à produire des rouges au fruité explosif, sans être ni très teintés, ni tanniques. Ces rouges-nectar entrent à hauteur de 16 % dans l’assemblage. Avec une proportion 55 % pinot noir, 45 % chardonnay. Ruinart rosé est une ode à la grenade : dans sa teinte, son nez aux effluves fruitées-exotiques ; mais surtout en bouche, où il donne l’impression de croquer les grains de ce fruit, sapides et désaltérants, ainsi que le pépin qui réveille les papilles. La matière est dense et originale, prenant après aération des accents voluptueux de cerise. Assurément un grand rosé, très reconnaissable. Il donne envie d’un beau jambon cru italien de type Parme, parsemé de petits fruits rouges et arrosé d’un filet de crème balsamique. 62 €.


Retrouvez les maisons ci-dessus, ainsi que de nombreux champagnes rosés en dégustation au salon Champagne Tasting le samedi 13 mai 2017 à l’Espace Cambon, Quartier Madeleine, Paris 1er. Billetterie ci-dessous.