Accueil Dégustation Le mariage réussi de la truffe et des vins AOP Duché d’Uzès

Le mariage réussi de la truffe et des vins AOP Duché d’Uzès

Auteur

Idelette
Fritsch

Date

23.01.2018

Partager

De la place aux Herbes au château ducal, Uzès célébrait, les 20 et 21 janvier, la 8ème édition de son week-end truffe. Un événement gastronomique taillé à la gloire de la toute jeune appellation Duché d’Uzès, où les talents pointent en particulier sur les blancs.

Sa célèbre place aux Herbes qui a servi tant de fois de décor pour le cinéma, n’accueille plus Gérard Depardieu en Cyrano. Mais la bonne chère et les vins règnent en maître sur les étals de la cité ducale à l’occasion du week-end de la truffe d’Uzès, qui se déroulait ces samedi 20 et dimanche 21 janvier.

Inauguré vendredi 19 janvier lors de la traditionnelle soirée vigneronne, cet événement, dont on fêtait ce week-end la 8ème édition, vient mettre très heureusement en écrin les vins de la jeune appellation Duché d’Uzès, obtenue en 2013 simultanément pour les rouges, les rosés, et les blancs après avoir été longtemps IGP. « Nos vins AOP blancs révèlent et valorisent le mieux les arômes de la Tuber Melanosporum du fait de la complexité et de l’intensité aromatique de leur assemblage (Viognier , Grenache blanc, Roussanne, etc.) », précise Michel Souchon, président du syndicat des vins du Duché d’Uzès.

« Le boisé marche immanquablement sur la truffe, on retrouve le lien entre le grillé, le phénolique de la truffe et de l’élevage barrique qui apporte des notes similaires », complète Philippe Nusswitz, président des sommeliers du Languedoc-Roussillon et vigneron sur le Duché d’Uzès avec les vins de la gamme Orénia.

Une même noblesse de robe

La truffe, mets de roi dont le département du Gard figure parmi les plus gros producteurs (230 trufficulteurs, une récolte variant entre 3 et 5 tonnes par an), ne pouvait que servir les intérêts de cette jeune appellation en devenir. « Il y a huit ans nous étions encore en IGP mais en phase d’acceptation de l’AOP, retrace Michel Souchon. Il nous fallait un événement pour faire connaître nos vins encore un peu confidentiels. La truffe, mets gastronomique, cadrait parfaitement avec notre ambition de produire de grands vins de garde. »

Les similitudes d’ailleurs entre le célèbre champignon et les vins du Duché, ne manquent pas : même terroir d’abord, de garrigue aux sols calcaires courant d’Uzès jusqu’aux contreforts cévenols. La grande amplitude thermique du piémont cévenol (nuits fraîches entraînant des écarts de température l’été) permet de concevoir des vins d’une grande fraîcheur et d’une belle élégance. « L’AOP Duché d’Uzès a une belle carte à jouer sur les blancs et devrait gagner encore en qualité sur les rouges en travaillent notamment sur l’élevage », précise Michel Souchon. La volonté de l’appellation, dont la devise a toujours été de produire « des vins nobles » est clairement d’allers vers plus de complexité aromatique, à la fois pour ses vins blancs et rouges. Mais déjà, les talents pointent, sur la centaine de vignerons produisant actuellement 10 000 hectolitres en AOP Duché d’Uzès. On pouvait découvrir quelques-uns d’entre eux, à travers 20 domaines présents lors de ce week-end truffe.