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Vidal-Fleury, le retour de la belle endormie

Auteur

La
rédaction

Date

02.07.2014

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Vidal-Fleury, le nom sonne joliment et dit forcément quelque chose aux amateurs de vin. Et pour cause, c’est l’une des maisons emblématiques de Côte-Rôtie et la plus ancienne maison rhodanienne encore en activité.

Thomas Jefferson, alors ambassadeur des États-Unis en France, avait visité le domaine en 1787. Et pourtant, elle ne fait guère parler d’elle dans l’ombre du célèbre Guigal auquel la maison appartient depuis 1984 tout en gardant son autonomie. Les deux rhodaniens travaillent ensemble depuis bien plus longtemps encore puisqu’en 1924, Joseph Vidal-Fleury avait embauché comme vigneron et maître déchai un certain Etienne Guigal, père de Marcel. Quand Vidal-Fleury, sans héritier, a choisi de vendre, elle s’est naturellement tournée vers la famille Guigal. A la fois producteur (62 ha avec Guigal) et négociant-éleveur « à la bourguignonne » comme se plait à la rappeler son directeur et maître de chai, Guy Sarton du Jonchay, elle fait partie des rares maisons qui restent à ce jour à capitaux familiaux. Le dirigeant élabore lui-même ses vins : « Un vin chez nous doit être marqué par le terroir, l’assemblage et l’élevage, et nous maîtrisions ces trois paramètres. Jadis, la Côte Brune et la Côte Blonde étaient uniquement assemblées. Le parcellaire n’est une tendance que depuis 30 ans ».

Le joyau de La Châtillonne

La Maison met en marché aujourd’hui près d’un million de bouteilles dont 17% de crus. Elle vinifie 95% de ses vins, septentrionaux et méridionaux, et offre l’une des gammes les plus larges de la vallée du Rhône, Côte-Rôtie, Condrieu, Saint-Joseph, Cornas, Hermitage et Crozes-Hermitage au nord ; Châteauneuf-du-Pape, Gigondas, Vacqueyras, Tavel, Cairanne, Côtes-du-Rhône Villages, Côtes-du-Rhône, Ventoux et Muscat de Beaumes-de-Venise au sud. Mais le joyau qui a fait la réputation de la maison est sans conteste le Côte-Rôtie Côte Blonde La Châtillonne à 88% syrah et 12% viognier, complantés sur une parcelle de 0, 8 ha (300 caisses par an). La tradition de la maison est de garder tous les vins sur lies pour proposer d’anciens millésimes. A ce jour, sont encore à la vente 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009. A boire actuellement, les 2006 et 2007 : plus souples, sur des parfums de cassis et d’épices avec une pointe de violette (environ 65€ selon le millésime).

Premières foires aux vins

Vidal-Fleury exporte 70% de sa production, notamment aux États-Unis, au Danemark, en Grande-Bretagne, au Japon, au Canada… En France, les bouteilles bourguignonnes, estampillées du VF stylisé de la maison, ne sont disponibles qu’en restauration, chez quelques cavistes et en vente aux particuliers, notamment via les sites internet spécialisés. Elles seront pour la première fois cette année en foire aux vins. Différents millésimes seront à découvrir chez Casino (notamment Brune et Blonde 2007), Leclerc (Brune et Blonde 2009), Carrefour, Système-U…

La maison, labellisée pour son accueil au caveau, propose des visites d’environ 1 h entre chais d’élevage et de mise en bouteille et des dégustations permettant de découvrir jusqu’à six vins. Participation de 7€ par personne, remboursable sur l’achat de bouteilles.

Les chais sont ouverts du lundi au jeudi de 8h à 12h et de 13h à 18h (17h le vendredi). La dernière visite du matin commence vers 10h et celle de l’après-midi vers 16h (le vendredi vers 15h).

Frédérique Hermine

Informations sur www.vidal-fleury.com

lachatillonne