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Gérard Basset, homme de l’année

Auteur

La
rédaction

Date

08.03.2013

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Gérard Basset, meilleur sommelier du monde (2010) et chroniqueur pour Terre de Vins, vient d’être élu « l’homme de l’année », prix annuel organisé par le magazine anglais Decanter. Un choix innovant dans ce classement prestigieux, ayant récompensé les grandes figures du vignoble depuis 1984…. La rédaction de Terre de Vins a recueilli ses toutes premières impressions.

Decanter aime à nommer de grandes personnalités du vignoble, souvent issues du monde de la production. Quel effet d’être élu à la suite d’Aubert de Villaine, Christian Moueix ou Marcel Guigal ?
C’est effectivement une très grande surprise ! Incroyable de passer derrière ces géants du vignoble sur une nomination unique. Je compare cette nomination, en place depuis 40 ans, à un oscar hollywoodien… Mais pour le vin ! Je ne m’y attendais vraiment pas du tout, pour être tout à fait honnête…

S’agit-il, selon vous, d’un changement de cap de la part de Decanter ?
Non, je ne pense pas qu’on puisse parler de changement de cap complet, puisque Georg Riedel, inventeur de verres à dégustation (qui vient de passer les rênes de l’entreprise à son fils Maximilian), avait déjà obtenu cette nomination en 1996. Mais bien sûr, je suis très heureux qu’ils aient choisi un sommelier. Depuis 25 ans, j’ai eu l’occasion de former beaucoup de jeunes professionnels, qui parfois ont même mieux réussi que moi. C’est une fierté pour tout le monde.

Vous avez ouvert un restaurant en Angleterre, le Terra Vina, avec votre femme Nina. Attendez-vous un impact positif de cette nomination pour le développement de votre établissement ?
Il est certain qu’une nomination Decanter n’est pas comparable à l’obtention d’un macaron Michelin ! Mais c’est tout de même intéressant de pouvoir rencontrer des personnes qui auraient envie de travailler avec moi, et cela donne à mes collaborateurs encore plus de liberté sur le choix des vins qui entrent. J’estime d’ailleurs que mes sommeliers ne peuvent pas bien faire leur travail de vente du vin, s’ils ne le choisissent pas. C’est pourquoi, je souhaite leur laisser carte blanche. Il est clair, qu’en 2004, lorsque j’ai gagné le concours du meilleur sommelier du monde, cela a été très positif pour rencontrer de nouveaux contacts professionnels talentueux. Cette nouvelle nomination de Decanter développera sûrement des envies de collaboration à des jeunes sommeliers intéressés.

Qu’est-ce que vous ouvrirez ce soir, pour fêter ça ?
Quelque chose de très british. Ce sera un champagne de Pol Roger, sa cuvée Winston Churchill. Comme on le dit souvent par ici, « what else » …

Propos recueillis par Laure Goy

Retrouvez Gérard Basset dans chaque numéro de « Terre de Vins » et chaque semaine en vidéo sur notre site pour « Le B-A-BA du vin ».