Accueil Pour ses 30 ans, le Bocuse d’Or s’offre le rêve américain, et le Sirha fait la part belle aux vins de la vallée du Rhône et du Beaujolais

Pour ses 30 ans, le Bocuse d’Or s’offre le rêve américain, et le Sirha fait la part belle aux vins de la vallée du Rhône et du Beaujolais

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

28.01.2017

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C’est au terme de deux jours de concours intenses, entre 24 pays de tous continents, que les États-Unis avec Mathew Peters ont reporté le prestigieux Bocuse d’Or ce mercredi 25 janvier, lors du Sirha à Lyon, devant les Norvégiens qui savourent l’argent, et les Islandais qui dégustent le bronze.

Les candidats du Bocuse d’or, prestigieux concours de cuisine qui célébrait sa trentième édition dans le cadre du Sirha (rendez-vous mondial de l’hôtellerie et de la gastronomie), devaient respecter deux épreuves imposées : la réalisation d’un plat dit « classique », en l’occurrence le poulet aux écrevisses, ainsi que la réalisation d’une assiette végétale, première dans l’histoire du concours, répondant à la volonté du comité de toujours porter le concours sur les sommets de l’excellence comme de la modernité.

Dans une ambiance survoltée, digne d’une grande soirée d’anniversaire, avec DJ aux platines afin d’occuper les supporters en transe lors des délibérations du jury, les vuvuzelas brésiliennes répondaient au clapping islandais, pendant que les Français jouaient le jeu de la ola, et que les Norvégiens, Américains et Suédois, venus en nombre, réclamaient le verdict du jury, sous la houlette de Jérôme Bocuse qui remplaçait son père avec émotion à la tête du concours, ainsi que Joël Robuchon, président d’honneur, et Régis Marcon, à la tête du comité d’organisation.

La France se distingue avec le prix du meilleur commis, mais également pour la meilleure assiette végétale (prix remis par Geogres Blanc).

Côté vins, la Place des Vins se partageait notamment entre l’espace Michel Chapoutier, dans le même format qu’à Vinisud (avec container amovibles et tables de restauration intégrées) et le comptoir d’Inter Rhône, présentant une sélection d’une vingtaine de référence sur l’ensemble du territoire rhodanien, avec un focus sur des appellations moins connues telles que Grignan-les-adhémar (représentée par le Domaine de Montine ou encore Château Bizard).

Inter Beaujolais a quant à lui pris le parti de mettre en avant exclusivement les vins de l’appellation Beaujolais Villages, parmi lesquels figurait la star montante Frédéric Berne (lauréat 2016 du concours Vignerons et Terroirs d’avenir), avec Terroirs de Lantignié 2015, une merveille de fruit reposant sur un très bel équilibre, constituant un bel ambassadeur du renouveau de l’appellation.

Les élèves de l’Institut Paul Bocuse, ainsi qu’une équipe de sommeliers dédiés, ont joué les guides sur le chemin de la découverte des accords mets-vins au Wine bar, invitant chaque professionnel à s’interroger sur la place accordée aux vins en restauration, et sur l’importance d’une belle alliance entre cuisine et bouteille.

Le dynamisme du Sirha a cette année encore battu son plein, et tant que les professionnels du vin et de la gastronomie iront vers toujours plus d’humanité et de passion, selon le souhait formulé par Régis Marcon lors de la cérémonie de remise du Bocuse d’Or, l’avenir de la restauration s’annonce riche d’heureuses promesses.