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Le Beaujolais devient le 7ème Géopark Mondial Unesco français

Auteur

Pauline
Gonnet

Date

25.04.2018

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Au terme d’une démarche engagée en 2012, le Beaujolais vient d’être labellisé Géopark Mondial de l’Unesco, ce mardi 17 avril 2018.

L’existence de ce label a été voté en novembre 2015 par les 195 Etats-membres de l’Unesco.
Il est destiné aux territoires dotés d’un patrimoine géologique exceptionnel, caractérisé par « des espaces géographiques unifiés, gérés selon un concept global de protection, d’éducation et de développement durable » (www.unesco.org).

L’objectif d’un géopark n’est donc pas seulement de reconnaître une particularité géologique exceptionnelle, mais aussi d’explorer et de développer les liens entre cet héritage et tous les autres aspects du patrimoine naturel, culturel et immatériel.

Un patrimoine géologique comme le détient le Beaujolais, doublé d’un tel patrimoine historique et viticole, ne pouvait donc qu’obtenir ce label, dont la philosophie colle parfaitement aux ambitions de la région, et devient ainsi la première région viticole à l’obtenir.

Le Beaujolais a fait l’objet pendant huit ans d’une vaste étude de sols, visant à cartographier l’intégralité de la géologie de la région, fort diverse, due à son histoire mouvementée. Terre au bord d’un océan entre deux plaques, dont les rives sont parsemées de volcans, puis collision de ces deux plaques formant une chaîne montagneuse et voyant la naissance des fameux granits beaujolais, grâce à des remontées magmatiques. L’érosion fait ensuite son œuvre pour ensuite accueillir de nouveau la mer, accueillant ainsi une épaisse couche de sédiments, créant le calcaire présent aujourd’hui. Vient l’époque de formation des Alpes et des Pyrénées, modifiant le paysage en provoquant l’effondrement de la Bresse et préfigurant les collines beaujolaises telles que nous les connaissons, avant que l’érosion ne se remette à l’ouvrage, ouvrant la voie à la Saône et façonnant le paysage tel qu’il existe aujourd’hui.

Les résultats de cette étude ont fortement participé à la constitution de dossier de reconnaissance de Geopark, ce dont Dominique Piron, le président de l’Interprofession, se réjouit : « « Nous sommes très fiers d’avoir pu contribuer à l’obtention de ce label grâce notamment à l’étude des sols viticoles menée pendant plus de 8 ans. Avec plus de de 15 300 sondages et près de 1000 fosses creusées dans nos vignes, il s’agit de l’étude de terroir la plus précise au monde à l’échelle d’un vignoble. »
Les six autres géoparcs français sont ceux de Haute-Provence, du Luberon, du Massif des Bauges, du Chablais, des Monts d’Ardèche, des Causses du Quercy.

Si le patrimoine géologique est la condition sine qua non pour obtenir le label, le garder nécessitera des actions d’éducation, de protection et de développement qui seront évaluées tous les quatre ans.