Accueil Champagne : discorde autour de la cuvée « by Clara Morgane »

Champagne : discorde autour de la cuvée « by Clara Morgane »

Auteur

AFP

Date

28.12.2017

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La cuvée du champagne Charles de Cazanove, en collaboration avec l’ancienne star du X Clara Morgane, a suscité l’ire d’un descendant de la famille qui a saisi la justice, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

« Ce n’est pas la marque qui pose problème, c’est que le nom ‘de Cazanove’ soit associé à une activité pornographique », a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Ludot, l’avocat d’un descendant de la famille de Cazanove, « choqué » par cette nouvelle cuvée dévoilée à Paris le 29 novembre.

« Une bouche fruitée, généreuse et puissante pour vous accompagner pendant les fêtes », avait commentée Clara Morgane sur son compte Instagram, posant avec une bouteille rosée sertie d’un bandeau de dentelle noire.

« Ça fait un peu ‘sexy sexe’… Pour mes ancêtres je ne peux pas accepter ça », a réagi auprès de l’AFP le comte Loïc Chiroussot de Bigault de Cazanove, 67 ans, descendant direct du fondateur de la maison de champagne Charles de Cazanove créée en 1811.

Aux yeux de ce membre « d’une famille illustre » engagée dans la Résistance, issue « de la vieille noblesse française », il ne s’agit pas de « juger » l’ancienne actrice, désormais mannequin, animatrice et chanteuse, mais de « protéger » son nom à travers son « droit patrimonial ».

« Ce qu’on demande c’est que les étiquettes soient modifiées pour que le nom ‘de Cazanove’ ne soit plus associé à celui de cette personne », a dit Me Ludot, qui a assigné en référé la marque désormais propriété de la SAS Charles de Cazanove, au titre de « la protection du nom » et du « droit au respect de la personne ».

De son côté, « la maison Charles de Cazanove assume avec fierté sa collaboration avec Madame Clara Morgane, au service de ce produit emblématique du terroir, de la tradition et de l’excellence française, qu’est le vin de Champagne », a déclaré à l’AFP Me Thierry Pelletier, conseil de la marque rémoise, « surprise » par les propos du comte éponyme.

L’audience est fixée au 9 janvier devant le tribunal de grande instance de Lille.