Accueil Côte Roannaise, ici commence la Loire

Auteur

Isabelle
Bachelard

Date

29.04.2016

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Située sur les contreforts du Massif Central, l’appellation Côte Roannaise est la première de la longue série d’AOP qui anime les bords de Loire, depuis sa source jusqu’à son embouchure dans l’Atlantique. Ses vins rouges ont des parfums de printemps.

Côte Roannaise ? Roanne ? Troisgros ? Pour nombre de gourmands, la ville de Roanne, au centre de la France est associée avec la famille Troisgros et sa gastronomie étoilée. Ce n’est pas sans raison, car les chefs de la dynastie Troisgros ont dès 1978 servi avec fierté le vin de leur pays, d’abord connu comme Côtes Roannaises, avant de se singulariser en Côte Roannaise avec l’accession à l’appellation d’origine contrôlée en 1994

Bien avant de croiser Sancerre et de se terminer au pays du Muscadet, la Loire est entourée de vignes. Près de sa source sur les contreforts du Massif Central, la Côte Roannaise n’occupe certes plus que 215 hectares. Mais son vin a de quoi séduire. Avec ses parfums fruités et sa bouche fraîche, c’est un rouge qui se boit dès le printemps qui suit la récolte. Il est issu du cépage gamay saint-romain, un gamay on ne peut plus local, puisqu’il doit son nom au village de Saint-Romain-la-Mothe, au cœur du vignoble. Il s’épanouit à merveille sur les terroirs sableux, très drainants des coteaux situés à l’ouest de la ville de Roanne, car ils sont faits de granit, le granit qui sied au gamay, comme dans les crus du Beaujolais. Les vignes occupent des coteaux qui culminent à 500 mètres d’altitude et profitent de la clémence du climat, comme l’illustrent les coteaux de Bouthéran et de Montplaisir, renommés depuis des lustres.

Si le vignoble est aujourd’hui loin des milliers d’hectares qu’il couvrait avant le phylloxéra lorsque Roanne était la plaque tournante du transport de marchandise routier et fluvial entre le nord et le sud de la France, il a retrouvé une belle dynamique et regroupe une bonne trentaine de vignerons indépendants.

Les vignerons produisent tous une cuvée d’un vin de soif facile à boire dans l’année, comme Le vin des copains du domaine de la Paroisse, Les Têtes du domaine Désormière, Bel Air du domaine Jacques Plasse et le domaine Lapandéry. Plus complexes, L’Intégrale du domaine des Pothiers, Oudan du domaine Sérol ou La Goutte du domaine Vial sont des vins plus élaborés qui méritent d’être attendus.