Accueil Dégustation De la dégustation des champagnes de millésimes

Auteur

La
rédaction

Date

15.12.2013

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La Master Class de Bordeaux Tasting consacrée aux champagnes de millésimes réunissait trois maisons remarquables : Taittinger, Drappier, De Venoge. Plongée dans le mystère des bulles à l’épreuve du temps.

Acte 1 – Drappier
Après un brin d’opéra et une ouverture de bal par Rodolphe Wartel, Directeur de la rédaction de Terre de Vins, Michel Drappier présente sa maison, son histoire, ce lien si particulier avec le département de l’Aube, Colombey-les-deux-églises, le Grand Charles. La culture est dans la bulle.
Millésime d’exception 2006 :
Année favorable au pinot noir, tout en générosité, avec 40% de chardonnay pour un dosage très très faible, particularité de la maison Drappier.
Gérard Basset, meilleur sommelier du monde, le décrit flamboyant, frivole et avec beaucoup de matière.
La rédactrice en chef Sylvie Tonnaire le marierait bien avec de l’esturgeon grillé. Ou, au moment des fêtes, sur un chapon rôti.
Grande Sendrée 2004 :
Très belle année, avec une sélection à la parcelle puis au pressurage. 45 % chardonnay, le reste en pinot. L’idéal est de le servir en magnum. Très racé, gras, puissant mais tenu équilibré par sa fraîcheur. Gérard Basset en fait un champagne de gastronomie…
Sylvie Tonnaire le verrait sur un gratin de langoustines ou un homard poché.
Le prix de ce champagne en bouteille est de 70 euros environ.

Acte 2 – De Venoge
La maison De Venoge est représentée par Guillaume Jourdan, responsable de la communication. Il rappelle que la société est dans le groupe Lanson BCC. De Venoge était un Suisse qui voulait des champagnes sur la fraîcheur. Aujourd’hui, la maison produit 800 000 bouteilles par an. Sarah Bernhardt en raffolait.
Cuvée Louis XV 1996 – millésime exceptionnel
Très typé beurre frais, bulles très nerveuses, asséchant en fin de bouche. Gérard Basset parle de fleur d’oranges, très vineux, gras mais pas lourd.
Sylvie Tonnaire souhaite associer sa puissance avec un canard à l’orange.
Cuvée Louis XV 1995 – autre millésime très réputé
Toujours 50% chardonnay, 50 % pinot noir. Camomille, agrumes, Basset le décrit ainsi. Plus de fraîcheur que le 1996. Sylvie Tonnaire remarque aussi les agrumes pour un mariage avec une terrine de poissons.

Acte 3 – Taittinger
Axel Gillery, chef de projets communication chez Taittinger, présente la prestigieuse maison rémoise. Les premières quilles datent de l’entre-deux-guerres avec une envolée formidable dans les années 50… Aujourd’hui, Pierre-Emmanuel Taittinger donne un nouveau souffle à cette maison.
Brut millésimé 1995
Axel Gillery parle de générosité. Gérard Basset sent de la brioche, flamboyant en bouche, un champagne de gastronomie. Sylvie Tonnaire partirait volontiers sur des gambas, piment d’Espellette.
Brut millésimé 1989
Gillery voulait apporter un champagne totalement différent du 1995, plus puissant, plus racé. Michel Drappier, le nez au-dessus du verre, note au passage que le week-end est exceptionnel. Gérard Basset remarque la fraîcheur incroyable de ce champagnes très lisse, élégant, féminin. Tonnaire souhaite lui trouver quelque chose d’original, peut-être un soufflet au parmesan ou au comté.

Jean-Charles Chapuzet