Fronsac : tragédie au château de la Rivière

La carcasse de l’hélicoptère qui s’est abîmé dans une rivière vendredi en Gironde avec quatre personnes à son bord dont un milliardaire chinois sera sorti de l’eau lundi, a-t-on appris auprès des gendarmes, alors que trois corps n’ont toujours pas été retrouvés.

Dans la nuit de dimanche à lundi un sonar a continué à sonder les eaux de la Dordogne (sud-ouest) autour de l’épave, sans résultat. L’hélicoptère qui transportait Lam Kok, 46 ans, acquéreur d’un important vignoble bordelais, son fils de 12 ans, l’ancien propriétaire du domaine ainsi qu’un interprète s’était abîmé dans la rivière pour une raison inconnue alors qu’il effectuait le survol de la propriété.

Seule la dépouille du jeune garçon, Shun Yu Kok, 12 ans, a été retrouvée dès vendredi soir à l’arrière de l’habitacle disloqué de l’hélicoptère qui gît par sept mètres de fond.

« On va mettre des ballons qui vont se gonfler tous en même temps afin de soulever l’épave » de l’appareil, un Robinson R44 jaune et noir, a indiqué à l’AFP le colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de la Gironde. Une grue sortira ensuite l’épave qui aura été ramenée à proximité de la rive.

« C’est une opération délicate, le but étant de préserver l’intégrité de l’épave et de conserver le petit détail qui peut nous donner l’explication sur les raisons de sa chute, comment il s’est disloqué », a-t-il ajouté.

Un hélicoptère devait par ailleurs reprendre lundi son survol de la rivière afin de vérifier qu’aucun corps ne flotte à la surface loin du point d’impact.

Lam Kok était le président du groupe chinois Brilliant, crée en 1995 et spécialisé dans le négoce de thés prestigieux, l’hôtellerie de luxe et la construction et la gestion de centres commerciaux. Les autres disparus sont Peng Wang, conseiller financier du groupe en France, qui lui servait d’interprète, et le pilote de l’appareil, James Grégoire, propriétaire du château de La Rivière qu’il venait de vendre à Lam Kok.

L’acquisition du château et ses 65 hectares de vignes représentait le plus gros investissement chinois à ce jour dans le vignoble bordelais, estimé à plus de 30 millions d’euros.