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L’agriculture biologique française a connu une « année record » en 2018

Auteur

AFP

Date

04.06.2019

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La production agricole biologique a enregistré une « année record » en France en 2018, surtout dans les céréales, avec une progression à 7,5% de la surface agricole bio, tandis que 10% des agriculteurs travaillent désormais en bio dans le pays, a annoncé mardi l’Agence Bio.

Avec deux millions d’hectares cultivés en bio l’an dernier en France, il y a vraiment « un cap franchi » côté production, « en ligne avec l’objectif de parvenir à 15% de la surface agricole en bio fin 2022 », a déclaré Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, organisme public qui suit l’évolution du bio en France. Au total, « 14% de l’emploi agricole est en bio » a ajouté M. Guhl, soulignant « un effet emploi très significatif des fermes bio ».

Les nouveautés de 2018 portent surtout sur les céréales, oléagineux et légumes secs qui rattrapent leur retard, avec un bond de 31% de ces surfaces agricoles en bio, à 513.000 hectares, indique l’Agence Bio dans son bilan annuel.

« En 2013, seulement 1% des grandes cultures en France étaient bio, aujourd’hui nous sommes à 4,3% » a salué M. Guhl. Une hausse permise notamment par l’augmentation importante des capacités de traitement et de stockage dédiées, l’ouverture de silos et de moulins dédiés aux blés bio, comme celui de la coopérative Valfrance près de Melun ou de Soufflet dans le département du Rhône.

Pour parvenir à réaliser l’objectif officiel de 15% de la surface utile agricole totale en bio fin 2022, l’agence estime que sur le plan des céréales, la France devra cultiver 8% de ses « grandes cultures » en bio.

Dans le domaine des légumes secs, 40% sont déjà bio. En viticulture aussi, le bond est très important (+20%), avec 12% du vignoble français en bio (94.020 hectares) en 2018. Pour encourager les vignerons à franchir le pas, un label CAB (conversion agriculture biologique) a été créé pour couvrir la période de conversion de trois ans.

Le logo permet au viticulteur d’expliquer au consommateur qu’il est engagé dans le processus bio, et ainsi de vendre son vin un petit peu plus cher que du vin non bio pendant la transition. « 14.000 nouveaux hectares de vigne vont être en conversion bio l’an prochain », a indiqué M. Guhl.

Il a également souligné le « grand succès » des fruits et légumes bio, encouragés par l’objectif affiché dans la loi Alimentation (Egalim) de parvenir à 20% de produits bio ou en conversion en restauration collective d’ici à 2022.