Accueil Les Costières de Nîmes célèbrent la renaissance de l’Imperator

Les Costières de Nîmes célèbrent la renaissance de l’Imperator

Les vignerons et leurs ambassadeurs dans le salon de l'Imperator nouvelle génération (photo JB)

Auteur

Jean
Bernard

Date

15.06.2019

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En attendant l’ouverture du restaurant gastronomique signé Pierre Gagnaire, les vignerons ont organisé une dégustation thématique dans le décor refait à neuf de l’établissement historique nîmois.

Respectant un timing serré, l’hôtel Imperator désormais intégré au groupe des Maisons Albar a bien ouvert ses portes à l’occasion de la Feria de Pentecôte. Un lieu et une fête que les Costières de Nîmes ont animé. Voilà pourquoi, notamment, ils étaient pressés de retrouver le bar Hemingway (même s’il a bien changé après vingt mois de travaux) le temps d’une dégustation puis de découvrir la cuisine de la brasserie (pour la table gastronomique il faudra attendre octobre) griffée Pierre Gagnaire et interprétée par Nicolas Fontaine et sa brigade.

« Notre idée avec cette dégustation est de démontrer tout le potentiel de garde de nos vins et qu’ils peuvent également s’accorder avec la restauration haut de gamme », résumait Bruno Manzone, le président du syndicat des Costières. Pour cela, la quinzaine de vignerons présents ont sélectionné leurs cuvées en fonction de trois thématiques. « Nous avons souhaité mettre en avant les trois couleurs de l’appellation avec une sélection de rosés gastronomiques un peu à l’inverse du marché actuel, des rouges de garde issus des millésimes 2015 à 2010 qui prouvent qu’ils se bonifient avec le temps et enfin des blancs issus d’un travail d’élevage de la part des vignerons… »

Trois couleurs et autant d’identités

Jérôme Castillon (château de l’Ermitage) a donc ouvert quelques bouteilles de la cuvée Saint-Cécile 2017, un rosé marqué en couleur où le mourvèdre est prépondérant. « Cette cuvée est issue d’une fermentation et un élevage en barriques qui lui donnent profondeur et longueur en bouche avec notamment des arômes d’épices. On l’apprécie sur table avec des crustacés, des bisques, aussi bien que sushis. Mais bien entendu, c’est avec une cuisine méditerranéenne dans l’esprit tajine, aubergines et huile d’olive qu’il révèle toute sa tenue. »

Dans le cadre du château de Campuget, Patrick Thibaud a sorti de cave un rouge 2014, la cuvée La sommelière. « C’est un millésime qu’il est intéressant de redécouvrir. La syrah sélectionnée dans nos meilleures vignes occupe une place essentielle dans ce vin élevé en barriques. Déjà très expressif, il présente encore un beau potentiel de garde. On a dépassé le stade des arômes de fruits rouges mûrs pour aller vers d’autres qui évoquent le sous-bois, les champignon, un caractère plus animal aussi. Un vin idéal avec la viande de taureau, la côte grillée ou bien mijotée en gardianne. »

Sous la bannière du château D’Or et de Gueules, Diane de Puymorin a proposé de s’attarder sur la cuvée Trassegum 2017, un blanc (roussanne 80%, viognier et vermentino 10% chacun) bio. « C’est une belle représentation de nos terroirs et de nos cépages. Sur les blancs, l’impact de la biodynamie est plus rapidement visible. Si on peut le boire lors de sa commercialisation, un après la récolte, il a devant lui trois à quatre année de garde et exprimera alors une complexité supérieure. Son équilibre entre richesse et fraîcheur lui permet d’être le compagnon idéal de Saint-Jacques à la nage ! »

Quelques idées qui peuvent inspirer le chef de cuisine de l’Impérator Nicolas Fontaine, complice depuis près de quinze ans de Pierre Gagnaire, tout autant que son sommelier Logan Thoulliez.