Accueil Les côtes-du-Rhône voient la vie en vert

Les côtes-du-Rhône voient la vie en vert

Vignobles au pied des Dentelles de Montmirail (Cairanne)

Auteur

Chantal
Sarrazin

Date

04.02.2019

Partager

Interdiction du désherbage chimique, déploiement collectif de la certification Haute valeur environnementale (HVE), mesures en faveur de la biodiversité… Le syndicat général des vignerons des côtes-du-Rhône vient d’adopter un important programme d’action en faveur de l’environnement.

À terme, les deux tiers de la superficie des côtes-du-Rhône et des côtes-du-Rhône villages ne recevront plus de désherbage chimique. C’est l’une des annonces fortes faite par Philippe Pellaton, président du syndicat général des vignerons réunis des côtes-du-Rhône, lors de la présentation à la presse du plan d’action stratégique environnemental du vignoble, le 31 janvier à Avignon. Voté en assemblée générale, le 23 janvier dernier, ce plan vise à limiter de manière drastique l’usage des désherbants dans les vignes. « Nous allons interdire leur emploi en bordure de parcelle et sur la moitié de la surface plantée des parcelles », a indiqué Philippe Pellaton. Ces deux mesures vont figurer dans le cahier des charges des côtes-du-Rhône et des côtes-du-Rhône villages. Elles sont donc obligatoires pour les 4 000 vignerons de l’aire d’appellation (40 000 hectares). S’ils ne les respectent, ils ne pourront pas revendiquer leur production en côtes-du-Rhône ou en villages. « Nous répondons aux enjeux sociétal en matière de protection de l’environnement, enchaîne Philippe Pellaton. Nous engageons le vignoble dans une viticulture durable. »

Toujours dans le cadre de ce plan d’actions, le syndicat va par ailleurs déployer la certification Haute valeur environnementale (HVE) à l’échelle du vignoble. Objectif, parvenir à 50% d’exploitation certifiées d’ici 2025 et à 100 % en 2030. D’autres mesures vont être prises pour favoriser la biodiversité dans les parcelles, notamment l’introduction de ruches dans ces dernières. « Nous allons engager des partenariats avec les fédérations d’apiculteurs et communiquer auprès des viticulteurs sur les pratiques préservant les abeilles », précise Philippe Pellaton. Des nichoirs seront installés dans le vignoble pour favoriser le repeuplement des chauves-souris qui d’excellents prédateurs des agresseurs de la vigne. Implantation de haie, enherbement des inter-rangs… sont aussi au programme pour développer la présence des oiseaux. Les metteurs en marché devraient mettre en avant ces actions sur des collerettes portées par les bouteilles.