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Nouvelles cuvées de Grande Bourgogne chez Latour

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

11.10.2019

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Le rendez-vous du groupe bourguignon dirigé par Louis-Fabrice Latour, la maison Louis Latour, et ses filiales Simmonet-Febvre à Chablis et Henri Fessy en Beaujolais, était l’occasion de faire le point sur le millésime et de présenter quelques nouveautés.

« On sort de plusieurs belles années en ayant pu refaire les stocks en 2018 et le 2019 s’annonce un beau millésime, de bien à très bien, même si il peut être un peu hétérogène avec quelques zones qui ont pris le gel ou des coups de chaud, diagnostique Louis-Fabrice Latour à l’occasion de la présentation des vins du groupe à Paris. Les vins du domaine devraient néanmoins afficher environ un tiers de récolte en moins. Nous avons des vins à degrés élevés entre 13,5 et 14 mais avec quand-même de belles acidités grâce à des nuits fraîches cet été et 100 mm de pluies. Ce ne sera pas un 2003 ni 2006 mais finalement un millésime plus classique qu’on ne le croit ». « Nous avons sans doute les plus beaux stocks en Bourgogne avec Jadot, précise Jean-Charles Thomas, le directeur œnologique. Le fait d’avoir une tonnellerie nous aide à mieux travailler les bois qui se patinent 3 ans dehors pour un boisé que l’on veut garder très discret ».

Louis Latour propose propose désormais un Bourgogne Hautes-Côtes de Beaune (15,80€) dont les raisins étaient auparavant dans le bourgogne rouge, positionné entre le santenay et le marsannay au bon rapport qualité-prix. Un vin sur les fruits rouges, le cassis et la violette avec un léger fumé animal. Il sort également le premier millésime 2017 blanc et rouge dans la nouvelle appellation Côte d’Or. Le blanc est floral et minéral sur l’amande fraîche et une note briochée, le rouge particulièrement aromatique et fruité sur la framboise et le cassis (14,10 €).

La Maison est à la tête depuis 30 ans du Domaine de Valmoissine, une centaine d’hectares de pinot noir dont 80 en propriété dans le Haut-Var à Aups (83). La maison y produit uniquement des rouges en IGP Var et sort un premier millésime 2017 de la cuvée Bellevue, une sélection des meilleurs parcelles autour du Moissac-Bellevue sur des coteaux ensoleillés exposés plein sud à l’emplacement d’un ancien monastère à 500 m d’altitude. Un vin sur les fruits rouges très mûrs, une note de garrigue et de cacao sur une trame soyeuse et acidulée (11,40 €).

Henry Fessy sort le 2e millésime de son Gamay Noir en Vin de France, à partir de vignes de 30 ans en gobelet, vendangées à la main. Un vin très fruité (framboise, fraise, cassis) croquant et acidulé (8,50€).

Simonnet-Febvre lance le chablis D1340 (D comme Domaine et la date de la création de la maison) issu d’une parcelle entre Montée de Tonnerre et Montée du Milieu, élevé en fûts de 4-5 vins. Un premier millésime 2018 minéral et floral sur la pêche blanche et la poire (15-16€). Une nouvelle gamme de vins en IGP Coteaux de l’Auxois (8-9€), « une appellation qui avait quasiment disparu, explique Paul Espitalié, nouveau directeur de la maison. Nous avons récupéré une quinzaine d’hectares de vignes en 2013 et restructuré en diminuant un peu l’auxerrois et en replantant des pinot gris, tendus et minéraux sur ce terroir très calcaire ». Des cépages originaux à côté d’un chardonnay et d’un pinot noir Des lyres de Pinot. Un auxerrois floral (acacia), rond sur des notes de pêche et pamplemousse, Un pinot gris beurré et crayeux sur des fruits jaunes, Un chardonnay beurré et citronné et un pinot noir frais et acidulé sur des fruits mûrs et des griottes. La seule maison chablisienne à élaborer des effervescents en méthode traditionnelle depuis sa création propose désormais un crémant de Bourgogne Dosage Zéro 2013, à 90% chardonnay complété de pinot noir, et 36 mois de vieillissement (16,25€). Des bulles fines et fraîches sur des fruits blancs, des arômes de mirabelle et agrumes.