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[Primeurs] Lalande-de-Pomerol : l’anti bling-bling

Auteur

La
rédaction

Date

10.04.2013

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Sur Lalande-de-Pomerol, les prix du 2012 ne devraient pas s’envoler : plus qu’un simple argument économique, une vraie carte à jouer pour cette appellation qui ne manque pas d’atouts.

Philippe Durand-Teyssier, le président du syndicat viticole de Lalande-de-Pomerol (notre photo), a le sourire. Et pour cause. Organisée au Grand Hôtel de Bordeaux, la campagne des primeurs 2012 s’annonce sous les meilleurs auspices pour l’appellation qu’il préside. Et surtout loin de la pression qui accompagne ses prestigieux voisins de Pomerol et de Saint-Emilion. Toutefois, si Lalande-de-Pomerol ne boxe pas dans la même catégorie, cette appellation forte de 155 producteurs ne manque pas d’atouts. A commencer par son rapport qualité-prix. C’est même là son principal argument. Qui plus est en période de crise.

« Chez nous, il y a des propriétaires derrière les murs. Les fenêtres s’ouvrent. Nous ne sommes pas une appellation bling-bling », prévient Philippe Durand-Teyssier qui, par ailleurs, possède le château de Viaud-Lalande. En clair, les prix du 2012 ne devraient pas s’envoler. Mais plutôt garder les pieds sur terre. « Il ne va pas y avoir de révolution, confirme-t-il. On va rester dans la continuité. Il n’y a jamais eu de grands écarts à Lalande. On a eu une évolution proportionnelle à la qualité. Notre fourchette de prix se situe entre 8 et 25 euros, la bouteille. Dans cette gamme là, on peut trouver son bonheur. Nous avons des vins de qualité, mais on ne va pas demander la Lune, seulement le juste prix. »

Toutefois, si le 2012 ne sera pas le cousin germain du 2010, les Lalande-de-Pomerol pourront néanmoins s’appuyer sur une météo favorable en particulier lors de la récolte qui a débuté, ici, entre le 20 et le 25 septembre : « Dans notre appellation où le merlot est dominant, souligne Philippe Durand-Teyssier, on a la chance d’avoir eu des conditions de vendanges optimales. Ce qui n’a pas été le cas dans d’autres appellations. Notamment là où le merlot n’est pas aussi dominant. »

Dans un contexte économiquement contraint, où la chasse aux bonnes affaires risquent fort de de demander des aptitudes de Sioux, Lalande-de-Pomerol a une carte à jouer.

Jefferson Desport