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[PRIMEURS] Pessac-Léognan : « Smith ne peut pas se permettre d’être moyen »

Auteur

La
rédaction

Date

02.04.2014

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Le château Smith Haut Lafitte, propriété de Daniel et Florence Cathiard et cru classé de Graves, soumet son millésime 2013 en primeurs, pendant trois jours, aux dégustateurs venus le découvrir dans les salles du Château Malartic-Lagravière. Trois questions à David Ornon, directeur commercial de la propriété.

Comment avez-vous appréhendé les conditions climatiques du printemps 2013 ?
On s’est vraiment demandé ce qui allait se passer à la vendange cette année… La perturbation de la floraison en mai et juin avec du froid et de la pluie nous a réellement inquiété. Nous avons pris 3 fois plus d’eau sur la tête que d’habitude. Coulure et millerandage sur les merlots, retard généralisé sur la croissance générale des vignes, la situation est aussi catastrophique pour nous qu’ailleurs en Pessac-Léognan. Mais nous nous sommes donné les moyens pour atteindre le même niveau de qualité que d’habitude. Une marque comme Smith Haut Lafitte ne peut pas se permettre de faire quelque chose de moyen.

Comment se sont traduits concrètement ces moyens auxquels vous faites allusion ?
200 vendangeurs cette année, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps… et surtout multiplier les techniques de tris : tri par table vibrante, optique… On ne veut rien laisser au hasard. Et surtout ne pas quantifier la perte dans les vendanges en vert et tri à la vigne, c’est déprimant et cela n’avance en rien.

Vous aurez pourtant moins de vin sur la place ?
Il y a une perte de 20 % sur le premier vin. Les allocations pour nos clients ne sont pas encore faites, nous serons certainement obligés de les réduire.

Propos recueillis par Laure Goy

Photo : David Ornon servant du Smith Haut Lafitte blanc à Marie Borgel (Saint-James), vainqueur du palmarès des 20 meilleurs pessac-léognancs blancs 2011 de Terre de Vins, et proposé à la dégustation sur la terrasse du Saint-James en juillet dernier.