Accueil Sommellerie internationale : la France rêve du Mondial 2022

Sommellerie internationale : la France rêve du Mondial 2022

Philippe Faure-Brac (photo J. Bernard)

Auteur

Jean
Bernard

Date

06.10.2019

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Philippe Faure-Brac a défendu le dossier tricolore devant l’assemblée générale de l’ASI. Mais trois autres pays sont candidats. Chacun a abattu une partie de ses atouts et devra se dévoiler un peu plus avant le scrutin final prévu en décembre prochain.

Cinq ans après la tenue d’une assemblée générale qui concluait le rassemblement des Meilleurs sommeliers du monde chez Moët & Chandon à Épernay, l’Association de la sommellerie Internationale (ASI) a retrouvé la Champagne. Au menu de cette réunion structurée sur deux jours dans le cadre prestigieux de la demeure des comtes de Champagne si chère à la famille Taittinger, figurait en particulier la présentation des candidatures pour l’organisation du concours ASI du Meilleur sommelier du monde en 2022.

Un temps fort pour Philippe Faure-Brac, président de l’Union de la Sommellerie Française, qui travaille depuis plusieurs semaines sur ce projet. Mais il n’est pas le seul à nourrir l’espoir de réunir l’élite de la sommellerie mondiale le temps de l’épreuve. Si la Lettonie, avec comme figure de proue Raimonds Tomsons, Meilleur sommelier d’Europe en titre, avait déjà dévoilé ses batteries, deux autres pays sont également montés au créneau tardivement à l’image de la Géorgie, berceau historique du vin, et surtout de la Nouvelle-Zélande. Une destination qui fait visiblement rêver…

Pour tenter de sensibiliser les délégués de la soixantaine d’associations nationales, le Français a pour sa part évoqué trois options avec Paris, Lyon ou Cannes comme point central du concours, le choix final tenant compte de la période retenue. Philippe Faure-Brac a par ailleurs exprimé sa volonté de monter un budget qui n’aurait pas besoin de la subvention habituellement attribuée par l’ASI pour chaque concours. Un argument non négligeable…

Arvid Rosengren succède à Gérard Basset

Parmi les nombreux autres dossiers on peut aussi retenir la désignation du Suédois Arvid Rosengren (Meilleur sommelier du monde 2016) au poste de responsable de la commission des concours de sommeliers. Il y succédera à Gérard Basset, décédé en début d’année.

Le temps d’un rapide aller-retour entre New-York, où il travaille, et Reims, il a expliqué combien cette mission avait été difficile à accepter. Parce qu’il n’est pas simple de prendre une telle suite et que cette responsabilité exige beaucoup de temps et d’énergie. Mais il a finalement dit oui. Il pourra compter sur l’expertise d’Olivier Poussier, le Français Meilleur sommelier du monde en 2000, qui intègre officiellement cette commission où officie également Serge Dubs, l’Alsacien Meilleur sommelier du monde 1989… L’année du seul concours mondial organisé dans l’hexagone.

On peut retenir aussi que la République Dominicaine, après une période d’observation de deux ans, a obtenu le statut de pays membre alors que de leur côté, le Kazakhstan et le Paraguay intègrent la famille des pays observateurs.

Passée la partie officielle, deux jours d’animations vont réunir les sommeliers qui sont également présents en Champagne pour marquer le 50e anniversaire de la naissance de l’ASI. Ce lundi 7 octobre dégustations et master classes vont s’enchaîner à Reims alors que mardi tous prendront la direction de la région d’Épernay pour conclure cette parenthèse effervescente.