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Vignerons de Tavel et de Lirac : « nous sommes complémentaires »

Auteur

Chantal
Sarrazin

Date

16.02.2018

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Les caves de Lirac et de Tavel dans le Gard ont acté leur fusion le 19 janvier dernier. Christian Paly prend la présidence de la nouvelle entité baptisée Les Vignerons de Tavel et de Lirac. Il était jusque-là président des vignerons de Tavel. L’homme a également été président du syndicat général des vignerons des côtes du Rhône et d’Inter Rhône.

La cave de Tavel, dont vous étiez jusque-là le président, et sa consœur de Lirac ont fusionné pour devenir « Les Vignerons de Tavel et de Lirac ». Quelles raisons ont conduit à ce rapprochement ?
Elles sont nombreuses. Nous partageons le même terroir sur la rive droite du Rhône, nos deux entités sont voisines et, surtout, très complémentaires. La coopérative produit ainsi majoritairement du rosé autour de l’appellation Tavel. Quant à Lirac, elle élabore principalement des rouges avec, entre autres, le cru Lirac mais également du côtes-du-Rhône que Tavel n’a pas en magasin. Pour l’ensemble de ces raisons, il nous a semblé judicieux de nous rapprocher.

Votre union devient également la principale opératrice des deux crus gardois que sont Tavel et Lirac. De quoi vous donner un poids supplémentaire dans le vignoble…
Effectivement ! Et c’est aussi l’un des facteurs qui a conduit à notre mariage. Nous avons d’ailleurs l’intention de dynamiser les ventes de l’appellation Lirac en France et à l’export. Elle est peu connue du grand public alors qu’elle possède des vins d’un très beau rapport qualité/prix. Nos équipes commerciales vont s’atteler, dès à présent, à ce challenge. Lirac dispose, par ailleurs, d’un potentiel qui reste à exploiter sur les vins blancs.

Quels objectifs vous êtes vous fixés ?
Nous disposons aujourd’hui d’une gamme étendue de vins des côtes-du-Rhône, les crus Lirac et Tavel, des côtes-du-Rhône villages Laudun et Signargues… Cette offre renforce l’attrait de nos deux entreprises auprès des acheteurs français et internationaux. Notre objectif est donc clairement de développer nos ventes et d’accroître nos parts de marché. En fusionnant, nous allons également réaliser des économies d’échelle dans de nombreux domaines. Exemple, la ligne de conditionnement de la cave de Tavel va être au service de nos deux entités d’où une plus grande optimisation de cet outil. In fine, le but est de pérenniser l’activité ainsi que le revenu des coopérateurs.

Lirac et Tavel possèdent chacune une boutique de vente, allez-vous les conserver ?
Bien entendu ! Pourquoi se séparer de deux points de vente performants en terme de chiffre d’affaires et de clients ? La seule différence, c’est que l’on trouvera désormais les vins des deux caves dans leurs caveaux respectifs.

La cave de Tavel adhère à la charte des Vignerons en développement durable (VDD), Lirac va t-elle intégrer cette démarche ?
Avec le label VDD, nous avons atteint un équilibre entre le développement de l’activité économique et la prise en compte d’impératifs environnemental et sociétal. Ces différents aspects constituent, aujourd’hui, une clef d’entrée sur les marchés. Nous avons donc l’ambition de l’étendre à la cave de Lirac.

Les Vignerons de Tavel et de Lirac en chiffres
90 coopérateurs
880 ha
35 à 37 000 hl de production annuel moyenne