Accueil Dégustation Champagne rosé… et plus si affinités

Auteur

Laurie
Andrès

Date

17.07.2019

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Longtemps rencardé en fin de repas, habitué des cocktails, le champagne rosé fait désormais partie du paysage gastronomique. « Le petit dernier » que l’on s’accordait volontiers au moment des réjouissances sucrées s’émancipe des idées reçues.

De l’entrée au dessert, les bulles tantôt saumonées, tantôt orangées nous font aimer l’été jusqu’au prochain.
En bons derniers, les champagnes rosés font une percée inattendue. Le premier rosé d’assemblage que l’on doit à la marque jaune orangé qu’il faut appeler jaune « Clicquot », c’est une marque déposée – alors incarnée par la Veuve Barbe Clicquot Ponsardin était en soi une révolution en 1818. La « roséification » commence à cette époque à gagner le cœur des autres grandes Maisons qui ajoutent tour à tour 18, 20 voire même 25% de vin rouge lors de l’assemblage.
La déferlante des champagnes rosés (d’assemblage, de macération – ou de saignée) n’est plus à rappeler aujourd’hui puisque sa consommation a doublé en 10 ans (sur la période 2006 à 2016) et on estime grosso modo à 15% la seule consommation des champagnes rosés sur le marché français.

Rosés et encore plus de possibilités

Non, le champagne rosé n’est pas plus sucré, non le champagne rosé ne s’accorde pas qu’avec les desserts. C’est d’autant pus flagrant lorsqu’ on distingue la complexité des terroirs champenois. Un champagne rosé de la Côte des Blancs, un terroir de craie sera naturellement frais et minéral, sur la Côte des Bars, les sols kimméridgiens donneront davantage de structure au vin. Non, les champagnes rosés ne sont plus uniquement la petite cerise sur le gâteau.
Puisque plus que jamais les camaïeux de roses ont le vent en poupe, nous avons sélectionné 3 rosés qui vous accompagneront pendant votre farniente estival.

Rosé, « all day », tout l’été

Pour accompagner une bourriche d’huîtres ou quelques crustacés en bord de plage
Champagne de St-Gall, rosé premier cru, Avize (Côte des Blancs) : frais à la robe saumonée, nez de petits fruits rouges, une cuvée vivace qui accompagnera à merveille les crustacés. À partir de 35€.

Avec des gambas grillées
Champagne Couvent & fils, Trélou-sur-Marne, Vallée de la Marne (Champagne de Vignerons).
Cette cuvée à dominante de meunier à la matière crémeuse et pulpeuse est joliment soulignée par l’acidité et une salinité iodée au palais. Florale, elle réveille les poissons tout juste saisis. À partir de 15,50€

Glace à la fraise, supplément chantilly
Champagne La Borderie, Douce Folie rosé, extra-brut, Côte des bars.
Un 100% pinot noir de macération (48h de cuvaison en vendange entière), plus rouge que rose à la bouche gourmande et fruitée. Comme si l’on croquait dans un « petit bonbon » acidulé. Pour les plus gourmands, parfait avec un tiramisu fraise-framboise. À partir de 40€.