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Étonnants Rosés du Languedoc

Auteur

La
rédaction

Date

24.07.2015

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Sortant de son image de vin de soif estival, le rosé prend ses lettres de noblesse et devient plus élégant, plus élaboré et plus complexe. Terre de Vins en a fait un tour d’horizon en Languedoc, figure de proue de cette nouvelle ère rose.

CE PALMARÈS A ÉTÉ PUBLIÉ DANS « TERRE DE VINS » N°36 (JUILLET-AOÛT 2015)

Que de chemin parcouru depuis sa mention par Jules Guyot en 1861, dans son ouvrage « Culture de la vigne et de la vinification » dans lequel il valide pour la première fois le terme générique de « rosé » comme vin à part entière ! Aujourd’hui, la France est devenue le premier pays consommateur avec 36 millions de personnes déclarant boire du rosé au moins une fois de temps en temps, et le premier producteur mondial avec 7 millions d’hectolitres.
Si le rosé a longtemps été lié à la Provence qui l’a fait émerger, le Languedoc produit désormais quelque 2, 4 millions d’hectolitres de rosé pour 1, 2 million en Provence.
Devant un tel engouement, le syndicat des coteaux du Languedoc a décidé de s’investir sans une démarche d’étude ; à sa tête, la dynamique Diane Losfelt du Château de l’Engarran à Lavérune. Un groupe d’étude est allé à la rencontre du CIVP (Comité interprofessionnel des vins de Provence) afin de mener une analyse conjointe sur les AOP de Provence et les AOP du Languedoc. L’enjeu : définir une notion du rosé de terroir, comprendre l’évolution de la consommation, établir un cahier des charges spécifique à sa production et structurer l’offre afin de répondre le plus qualitativement possible à la demande. Dans un deuxième temps, il est même prévu de travailler sur la définition de rosés de garde. « Les attentes consommateurs vont vers des robes claires et des expressions naturelles, il est très important d’affiner la production par l’utilisation du pressoir pneumatique plutôt que la saignée, la date de vendange est capitale pour un maximum d’effet terroir. S’il existe une palette organoleptique commune aux rosés, ceux du languedoc ont souvent plus de fruité, type pêche, et une finale mentholée » précise Diane Losfelt.
L’ensemble des vins dégustés montre bien l’émergence de rosés complexes au caractère terroir et développant une belle richesse aromatique. Le rosé prend de la personnalité et c’est tant mieux. Tendance observée aussi au sein des rangs des vins de pays, recherchant la complexité dans leur assemblage, la carte mono-cépage menant toujours largement la course en tête quantitativement pour des cuvées au caractère cépage affirmé.