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Savoie : 2 coopératives fusionnent pour mieux se relancer

Auteur

Guillaume
Mollaret

Date

26.05.2016

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Les caves de Chautagne et d’Apremont se sont regroupées sous la bannière Le Vigneron savoyard. La vinification et mise en bouteille seront centralisées sur le site de Ruffieux.

C’est un mariage de raison. Une alliance pour, ensemble, mieux aller de l’avant. En Savoie, la cave coopérative de Chautagne et celle du Vigneron savoyard d’Apremont ont fusionné voilà deux mois avec l’objectif d’investir dans un outil commun de production afin d’attirer plus de jeunes viticulteurs. « La cave de Chautagne, comme celle d’Apremont, a perdu de nombreux coopérateurs et beaucoup de volumes ces dix dernières années », explique Stéphane Vincent, responsable de la production. « La fusion répond à une nécessité économique mais elle est aussi une chance pour une amélioration de la production grâce à une mise en commun des capacités d’investissement et de production, ce qui rendra la cave plus attractive pour des nouveaux vignerons », poursuit-il.

Avec l’objectif d’une meilleure visibilité, la nouvelle coopérative – forte de 60 viticulteurs – a adopté le nom de Vigneron Savoyard, naguère dévolue à la seule cave d’Apremont. Deuxième décision stratégique : le regroupement de la production à Ruffieux, dans les locaux de l’ancienne cave de Chautagne, et l’investissement dans une nouvelle ligne d’embouteillage et, plus tard, de nouvelles cuves pour un montant total de 600 000 euros.

« Nous produirons annuellement entre 9000 et 9500 hectolitres avec l’espoir d’en proposer davantage avec l’arrivée de nouveaux vignerons », affirme Stéphane Vincent. Riche d’une vingtaine d’étiquettes, la nouvelle entité entend conserver cette diversité « sans en ajouter davantage » dans une gamme déjà fort pourvue. Commercialisés via Adrien Vacher Distribution, dont le Vigneron savoyard est actionnaire minoritaire, ces vins de Savoie (à parité de rouge et de blanc, auxquels s’ajoutent quelques rosés) sont pour 65% vendus en grande distribution contre 33% en hôtellerie restauration et 2% à l’export, deux derniers secteurs où le directeur de production aimerait voir les parts de marché s’améliorer.

Sur les coteaux alpins, cette fusion entre deux entités fortes sur le plan local conserve toutefois un goût d’inachevé. A l’origine, le mariage devait se faire à trois avec l’intégration de la cave coopérative de Cruet qui a finalement refusé de s’associer. L’ensemble aurait représenté quelque 40% du vignoble savoyard.