Saint-Emilion – Paris, le plaisir était à l’heure

Retour sur la dégustation du lundi 16 juin au Pavillon Wagram organisée par « Terre de Vins » et l’Association des grands crus classés de Saint-Emilion. Malgré la grève SNCF, le plaisir était à l’heure.

Ils ont beau faire partie de l’élite des grands crus classés, rien n’est jamais acquis et certaines images ont la peau dure. Alain Moueix, président de l’Association des grands crus classés de Saint-Emilion, est le premier à la reconnaître : « Bordeaux souffre des caricatures. Caricature des millésimes, de vins qui seraient trop chers ou caricature des vins de garage. La réalité est que Saint-Emilion est composé de vignerons qui restent proches de leur terroir, un terroir fait de vins à base de merlot, complexes, puissants mais aussi sur la fraîcheur. Bordeaux a avant tout un style classique ».

Pour défendre cette image loin des clichés, quarante-quatre châteaux avaient fait le déplacement à Paris – un jour de grève SNCF ! – pour présenter au Pavillon Wagram les millésimes de leur choix. Parmi eux, quelques stars mais aussi des vins qui cherchent à défendre leur image. « Nous devons gagner en notoriété », confirme Cynthia Capelaere, Directrice commerciale au château Villemaurine. « Nous devons être vus le plus possible », renchérit Marie Pourquet, du château Grand Pontet, propriété de quatorze hectares d’un seul tenant. C’est ainsi l’occasion d’expliquer, de permettre aux visiteurs de mémoriser en expliquant un travail, une histoire, des arômes, un goût… « Depuis 2005, je restructure mon vignoble en replantant 10 000 pieds à l’hectare, insiste Guy Meslin, comme pour réaffirmer que la vigne est une histoire du temps long. A Laroze, le meilleur est à venir ». Une déclaration pleine de promesses pour les quelque 250 personnes présentes, qui n’ont pas attendu pour se faire plaisir.

Photo d’ouverture : Venus en gourmets, l’écrivain et prix Goncourt Yann Queffelec et sa compagne aux côtés d’Alain Moueix, Président de l’association des grands crus classés de Saint-Emilion.

Ci-dessous : Sylvie Cazes. De la rive gauche à la rive droite, avec le château Chauvin récemment acquis. A suivre !