Accueil Dégustation [Sélection] 5 Crus Bourgeois coups de cœur

Auteur

La
rédaction

Date

23.11.2020

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2020 marque donc le nouveau classement de la belle et grande (249 châteaux) famille des Crus Bourgeois du Médoc. Si cette nouvelle hiérarchie (qui distingue les Crus Bourgeois, Crus Bourgeois Supérieurs et Crus Bourgeois Exceptionnels) prenait en compte des critères d’accueil et d’œnotourisme, notre équipe de dégustateurs s’est elle cantonnée au contenu des flacons et ce sur un seul millésime, 2018. Une dégustation pleine de délicieuses surprises, à retrouver dans notre hors-série Crus Bourgeois.

Château Lamothe Bergeron
Haut-Médoc (Cru Bourgeois Supérieur)

Il faut l’ouvrir quelques heures avant pour laisser s’épanouir son nez, sinon sur la retenue. L’attaque est une caresse, ronde, suave. Suit une trame finement serrée au palais, promesse de texture taffetas. Le vin est long en bouche, sur la netteté des fruits noirs, myrtille, cassis pâtissier. Et il offre de la tenue jusqu’à la finale chaleureuse, où se dévoile sa puissance maîtrisée, avec un retour légèrement poivré. Un très bel équilibre pour une bouteille remarquable.
Sur un pintade braisée à la crème et cèpes de saison.

Château La Branne
Médoc (Cru Bourgeois Supérieur)
14 €

Un nez tout en délicatesse sur les fruits d’été, cerise, framboise, groseille. L’attaque offre de la rondeur, la bouche est ample mais reste souple. C’est un profil suave aux tanins soyeux que montre ce cru qui garde de la puissance et un côté chaleureux. Et qui joue, pour le plaisir du palais, sur une gamme d’arômes de fruits à noyau, cerise noire, avec des notes boisées délicates… Un vin buvable rapidement, tout en ayant un beau potentiel de garde.
Avec un canard laqué.

Château Liouner
Listrac-Médoc (Cru Bourgeois)
16 €

Robe pourpre profonde, dense, séduisante, disque violine. Premier nez sur la confiture de petits fruits noirs, cassis, mûre. Nez séducteur de poudre de riz, puis une pointe végétal noble, cerise confite. Bel ensemble en bouche, rond, fondu cohérent, juteux, sans accroche, il décline plusieurs poivres, zan, assez complexe, anis, savoureux, goûteux, et surtout sapide, en prime une rétro florale et une finale assez longue. Garde certaine.
Avec un agneau de Pauillac rosé.

Château Haut-Maurac
Médoc (Cru Bourgeois)
13 €

Le nez, doté d’une grande profondeur, est annonciateur d’une heureuse densité, accompagnée d’une magnifique suavité. Cette sensation se confirme en bouche pour se commuer dans la finesse et l’élégance. C’est un vin tactile, précis, intelligent. On regarde vers Margaux avec un grain de tanin soyeux et une finale saline. À l’aveugle, ce 2018 joue dans la cour des grands. Dans sa jeunesse, il procure beaucoup de plaisir. Dans quelques années, il va montrer tout son potentiel avec cette fraîcheur qui va le sublimer. Bravo.
Avec une lamproie sauce bordelaise.

Château Tour Saint Bonnet
Médoc (Cru Bourgeois)
17 €

Un beau brillant et un nez autour du cachou et de la truffe. On présage d’un vin avec du tempérament qui procure de l’émotion. C’est le cassis qui ouvre le bal avec beaucoup de volupté et de touché. C’est la classe, la première classe. Ce vin a été pensé dans l’élégance. C’est fondu, soyeux, l’ensemble est très agréable. On peut ajouter qu’il faut le déguster sur le champ comme attendre quelques années sans problème. Il vieillira à merveille.
Sur un rôti Orloff.