Vendredi 26 Avril 2024
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14.10.2014
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En lançant sa nouvelle campagne publicitaire sur ses sept marchés prioritaires, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) amorce une grande « opération reconquête » destinée à enrayer l’érosion des ventes amorcée en 2013.
Ce matin, le CIVB présentait donc sa nouvelle campagne publicitaire, une campagne unique massivement déployée sur sept pays qui représentent ses marchés prioritaires : France, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Chine, Japon. Une campagne ambitieuse, issue du plan « Bordeaux Demain » destiné à coordonner la « reconquête » des vins de Bordeaux, soumis à une rude concurrence internationale. Comme nous le rappelle cette dépêche AFP :
Le marché des vins de Bordeaux, qui avait amorcé une baisse en 2013, continue de connaître une érosion sur tous ses marchés, notamment à l’export, en raison d’une récolte 2013 historiquement faible et du ralentissement du marché chinois, a indiqué mardi l’interprofession.
Sur un an, à fin juillet 2014, les ventes de vins de Bordeaux à l’export s’élèvent à 2, 17 millions d’hectolitres (-8%) pour un chiffre d’affaires de 1, 81 milliard d’euros (-18%).
Selon le Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), « Bordeaux s’inscrit dans la tendance générale des expéditions de vins français » tout en restant le vignoble leader, avec 40% des volumes et 49% de la valeur des exportations françaises.
« Nous savions que la faiblesse de la récolte 2013, en baisse de 30%, ne permettrait pas de vendre les volumes non produits. Ces chiffres ne nous surprennent pas », a déclaré le président du CIVB, Bernard Farges.
La baisse la plus notable est enregistrée à destination de la Chine (-25% en volume et -26% en valeur) et de Hong-Kong (-9% et -7%).
« La Chine connaît un ralentissement économique et a réduit ses échanges commerciaux avec le reste du monde », a argumenté M. Farges, soulignant également l‘effet de l’enquête anti-dumping sur les vins européens, clôturée au printemps 2014 par les autorités chinoises, qui « a créé un climat d’incertitude sur les marchés ».
Pour tempérer cette baisse notable, M. Farges a rappelé que le marché chinois est passé de 10.000 hl en 2005 à 392.000 hl aujourd’hui, soit une augmentation de 4000%, et qu’il avait par conséquent « besoin de souffler ».
Hors Union européenne, tous les marchés bordelais sont à la baisse : États-Unis (-3% en volume et -17% en valeur), Japon (-5% et -8%), Canada (-8% et -17%) et Suisse (-12% et -33%).
Le marché européen, même s’il résiste, décline lui aussi (-3% en volume et -25% en valeur), notamment en raison de la baisse du marché britannique (-43% en valeur) directement connecté au marché chinois.
Sur le marché domestique, 185 millions de bouteilles ont été vendues (-4%) pour un chiffre d’affaires relativement stable de 907 millions d’euros (-1%). Les vins rouges, qui représentent 85% des ventes, reculent de 4% avec 157 millions de bouteilles vendues pour un chiffre d’affaire de 792 millions d’euros (-1%).
Pour les autres couleurs de Bordeaux, les blancs secs et doux (respectivement 6% et 2% du marché) maintiennent leur progression en volume (+3%) tandis que les vins rosés (7% du marché) suivent la tendance à la baisse (-5%).
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