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Le renouveau de Vidal Fleury

Auteur

Frédérique
Hermine

Date

19.06.2017

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Vidal Fleury, toujours sous la direction du dynamique œnologue Guy Sarton du Jonchay, s’offre une nouvelle cure de jouvence en contenant et contenu.

Les derniers habillages dataient d’une dizaine d’années, lancés en parallèle de la construction du nouveau chai à flanc de coteau. Soulignés d’un nouveau logo en V qui se voulait plus dynamique, ils signaient la relance de la marque et réaffirmaient la tradition d’une des plus emblématiques maisons du Rhône Nord, fondée en 1781.

L’export (qui est passé en 5 ans de 70 à 85 %), en particulier les marchés de l’ouest comme les États-Unis et la Grande-Bretagne, souhaitaient des étiquettes un peu plus modernes, déclinées sur toute la gamme sauf la Châtillonne, sélection parcellaire et porte-étendard de la maison. Elle bénéficie d’une étiquette épurée spécifique mais porteuse également de la date de fondation et du blason. Les lettres bâton étant trop austères, les lettres gothiques difficilement lisibles, Vidal Fleury a créé une nouvelle typographie au-dessous de l’appellation en clair et de la collerette porteuse du millésime.

« Une stratégie de dépoussiérage avec un packaging modernisé mais également un contenu revu et corrigé à partir de trois piliers typiquement français  : des vins de terroir, des vins d’assemblage (de parcelles) et des vins d’élevage, explique Guy Sarton du Jonchay. La gamme de 19 références mise désormais sur des vins ‘aimables’, pas en extrayant moins mais en élevant mieux, en jouant plus sur le fruit et la fraîcheur tout en gardant en bouche acidité et richesse ».

Les marchés ont été restructurés – « on est a nouveau dans l’esprit de conquête » – notamment un changement d’importateur sur le marché majeur américain (45 % du chiffre d’affaires) pour affirmer l’image de la Maison du Rhône, de son vignoble, mais également en travaillant d’autres vins. 95 % des côtes-du-rhône par exemple sont élaborés avec les mêmes partenaires, une demi-douzaine, depuis 20 ans.

Notre sélection :

– Côtes-du-Rhône blanc 2016 : viognier majoritaire, grenache et clairette. Des fleurs, des fruits jaunes et une pointe d’amertume sur des écorces d’agrumes, rond et tendre (9,80 €)
– Condrieu 2015 : des arômes de pêche, d’abricot, de fenouil, de chèvrefeuille sur une pointe citronnée. (10,40 €)
– Côtes-du-Rhône rouge 2015 : majorité grenache avec syrah, mourvèdre et près de 5 % de carignan. Des épices et du poivre sechuan, des fruits rouges très mûrs, des poivrons grillés, du thym sur des tanins à fondre en finale, millésime oblige. (5,90 €).
– Châteauneuf-du-Pape 2012 : 85 % grenache, syrah, mourvèdre, etc. Des fruits noirs, des épices sur des tanins déjà bien fondus. Très agréable dès maintenant. (35,90 €)
– Crozes-Hermitage 2014 : très fruité sur les fruits rouges, la groseille, des notes poivrées, très souple sur une finale légèrement tannique. (9,90 €)
– Cornas 2015 : la garrigue, des olives, du cassis et des épices sur une syrah de belle maturité et quelques tanins. (470,30 €)
– Hermitage 2012 : des fruits noirs sur des notes de cacao, torréfié, des épices sur une grand souplesse. (60,60 €)
Côte Rôtie 2015 : assemblage Côte Blonde et Côte Brune, la première pour la rondeur et la complexité, la seconde pour la structure. Des fruits rouges et noirs, des épices douces, fruité, structuré sur des tanins enrobés. (49,75 €)
– Côte Rôtie La Châtillonne Côte Blonde 2012 : un boisé discret, des cerises burlat très mûres, kirsch sur une note grillée, une belle acidité et des tanins fondus, des notes animales de fourrure supplémentaires sur le 2009 (70-75 €).