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Savoie : une association pour le renouveau du vin de montagne

Auteur

Guillaume
Mollaret

Date

28.04.2016

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En Tarentaise, nombreux sont le particuliers à posséder quelques pieds de vignes. Un financement européen leur permet désormais de vinifier leur production.

Ce sont des flancs de montagne davantage connus des amateurs de ski que des amateurs de vin. Et pourtant ! Face aux piquets des pistes noires de La Plagne se dressent des piquets de vignes. Depuis 2012, l’Association Vignes de Tarentaise s’attèle à donner un second souffle à des ceps plantés entre 600 et 850 mètres d’altitude.

Avec le soutien d’un montant de 400 000 euros de l’Union européenne et de la communauté de communes et d’un pressoir afin de produire, de façon coopérative, quelque 2800 litres de vin rouge, 400 litres de blanc et même 460 litres de rosé.

« Il y a ici une vraie tradition de la vigne. Après la crise du phylloxera au XIXe siècle, le vignoble a principalement été replanté en gamay et en alicanthe-bouscher, puis du seibel 5455, mais aussi pas mal de clinton (aujourd’hui interdit, ndlr) », explique Gérard Carrier, trésorier de l’association. Aucun des viticulteurs du cru n’est en revanche professionnel. Ainsi, de nombreuses vignes sont demeurées plantées sur certains champs sans bénéficier d’un entretien adapté. « Je n’ai moi-même que quelques pieds de vigne mais je m’occupe de 1500 m² appartenant à d’autres personnes », poursuit Gérard Carrier.

Ainsi, le site internet de l’association www.vignesdetarentaise.fr met régulièrement en ligne des annonces de particulier mettant leur vigne à disposition de ces coopérateurs bénévoles. Au dessus de ses vignes exposées plein sud, face à la Plagne, Jean Robino, président de l’Association des Vignes de Tarentaise et propriétaire de « deux parcelles de 350 m² » est satisfait de la dynamique que l’association a su insuffler. Le fruit d’environ 1 hectare de vigne est aujourd’hui porté au pressoir de l’association. « La satisfaction est de voir qu’aujourd’hui çà replante. On sait que l’altesse, le gamaret et le gamay, sont bien adaptés au sol et au climat d’ici », dit-il.