Accueil [PRIMEURS] Vignobles Péré-Vergé : 2014, « juste derrière 2009 et 2010 »

[PRIMEURS] Vignobles Péré-Vergé : 2014, « juste derrière 2009 et 2010 »

Auteur

La
rédaction

Date

30.03.2015

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Henri Parent et ses sœurs, copropriétaires des châteaux Montviel, Le Gay et la Violette à Pomerol, faisaient déguster hier le millésime 2014 de leurs propriétés. Un millésime « sauvé par le bel automne », marqué par « de très beaux cabernets francs », et créé dans les nouveaux chais hautement technologiques du château Le Gay.

Henri Parent et son œnologue Michel Rolland le disent d’une même voix : à Pomerol, 2014 est une « grande année, juste après les millésimes de référence 2009 et 2010. » Millésime de qualité donc. Mais millésime rescapé aussi. Car « sans ce mois de septembre fabuleux, 2014 aurait pu être aussi catastrophique que 2013 » selon Henri Parent.

Seul stigmate des aléas climatiques ayant perturbé la naissance du millésime, un rendement amoindri. « Sur une même grappe, les niveaux de maturité des baies étaient très hétérogènes, décrit Henri Parent. Pour honorer nos ambitions qualitatives, il a fallu procéder à une stricte sélection des raisins. »

Chai innovant

Si 2014 a l’étoffe des grands millésimes, c’est aussi grâce à une révolution dans les méthodes de production des vignobles Péré-Vergé. A la vinification jusqu’alors opérée en cuves, est substituée une vinification intégrale en barriques neuves, des vendanges jusqu’à l’élevage. Testée depuis 2006 au château la Violette, pour 1, 6 hectares, cette méthode de microvinification est appliquée pour la première fois aux 15, 6 hectares des châteaux Montviel, Le Gay et la Violette. Une petite révolution rendue possible grâce au nouveau chai ultramoderne du château Le Gay, rénové en 2014. Avec ses cinq salles indépendantes thermorégulées par ordinateur (avec une amplitude de 5 à 25°C), il permet d’adapter avec précision les conditions dans chaque espace à l’avancement de la vinification en cours.

Selon le propriétaire, les résultats sont concluants. « Avec cette technique, tout est amélioré. La surface de contact du moût avec le bois est plus importante, l’extraction est plus douce que dans une cuve bois. On obtient plus de souplesse, d’élégance, de fondu, et un fruit préservé » décrit-il. Cet outil de travail enchante également Michel Rolland, présent pour l’occasion, selon qui « ce chai unique fera date. »

Laura Bernaulte