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Telmont inaugure des parcellaires millésimés

Auteur

Claire
Hohweyer

Date

02.11.2023

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La collection « Lieux-Dits » vient compléter la gamme des champagnes de la maison installée à Damery (51). Bertrand Lhôpital, présente une première cuvée millésimée 100% meunier, cépage typique de la vallée de la Marne, issue d’une parcelle du terroir historique du domaine. 

Intarissable, Bertrand Lhôpital se réjouit de présenter une nouveauté de la maison qui conjugue parfaitement ses deux fonctions de chef de caves et de directeur du vignoble. Le champagne Telmont lance une nouvelle collection « d’exception » dédiée aux lieux-dits. Cette gamme de parcellaires millésimés démarre avec un pur meunier de l’année 2012 issu de la parcelle « Les bas-ruisselets Sous Adrien », de son nom complet, située un peu au-dessus du cimetière de Damery. « Le champagne est un vin d’assemblage bien sûr, mais nous avions la volonté de mieux comprendre nos vins à partir de l’unité élémentaire, c’est-à-dire la parcelle. » Bertrand Lhôpital élabore des parcellaires depuis 2012, « d’abord pour (se) faire plaisir ». « J’ai vinifié séparément certaines parcelles, expérimenté jusqu’à la mise en bouteille. » Il arrivait d’ailleurs au chef de caves d’utiliser deux parcellaires de chardonnay « dans un but pédagogique, lors de master class ». Une commercialisation n’était pas encore d’actualité. Mais, chaque année, le jeu de la découverte de ces vins singuliers nourrit le chef de caves. 

Hommage au meunier
Au début de l’été dernier, une étude de terroir, commanditée par Telmont et menée par deux pédologues (spécialistes des sols, NDLR) et deux géologues, pousse plus loin la démarche de compréhension des lieux-dits. « J’avais déterminé quatre grandes structures, raconte le représentant de la quatrième génération. D’un côté, le milieu et le haut de coteau de Damery, vers Cumières, aux terres plus calcaires amenant plus de tension et de minéralité aux vins. De l’autre, le milieu haut et le milieu bas de Venteuil, apportant plus de charpente. » L’étude de terroir affine ce zonage et caractérise quinze unités de terroir significatives. L’unité « Sous Adrien 2012 », en édition limitée de 920 flacons, fait partie de celles-ci. D’autres sont à venir en 2024.

Vinifié et élevé en foudres de chêne de 50 hl, sans fermentation malolactique, le parcellaire millésimé a bénéficié d’un tirage bouché liège en 2013, d’un vieillissement de neuf ans et d’un dosage extra-brut (5g/l). Ces quelque 80 ares plantés en meunier, « orientés plein sud, dans un sol brun riche et fertile, ont des choses à raconter sur notre enracinement à Damery », au cœur du vignoble historique du domaine. À la dégustation, le champagne chante sans conteste le croquant du meunier, sa fraîcheur et son charme acidulé. Le nez se laisse envoûter par les arômes d’abricot avant que le palais ne soit enveloppé de notes briochées, de rhum, de pain d’épices et de poivre, avec une touche de citron confit. La finale, saline, laisse de jolis amers en bouche. Gourmand, Bertrand Lhôpital suggère d’accorder Sous Adrien 2012 « avec une pavlova aux agrumes, un jambon ibérique ou un Comté affiné 18 mois ». 

206 euros