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Alain Raynaud : première bougie pour le Grand Cercle

Auteur

La
rédaction

Date

23.06.2014

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Pour la deuxième édition du Cercle Tasting, le 28 juin prochain, « Terre de Vins » vous invite à une plongée dans l’univers des grands vins. Au sein du prestigieux Grand Théâtre de Bordeaux, 130 propriétés membres du Grand Cercle des Vins de Bordeaux s’offrent à la dégustation.

Cet événement dans l’événement, en plein cœur de « Bordeaux fête le Vin » (du 26 au 29 juin), est l’occasion de recueillir les confidences d’Alain Raynaud, président du Grand Cercle, un peu plus d’un an après la création de ce groupement.

Un an après le lancement du Grand Cercle des Vins de Bordeaux, quel en est le bilan aujourd’hui ?
Il est bon ! La création du Grand Cercle répondait à un manque. Il y avait une nécessité d’instaurer plus de lisibilité pour les vins de Bordeaux haut de gamme à prix abordables. Lorsque les Grands Crus se déplacent à l’étranger, une offre plus intelligible pour les consommateurs comme pour les professionnels, c’est primordial.
Le fait d’adhérer au Grand cercle représente-t-il aujourd’hui un label de qualité ?
Absolument. Et cela à tel point que l’admission dans le Grand Cercle s’appuie sur une double dégustation à l’aveugle de trois millésimes. Une première dégustation a lieu en interne dans le Cercle, au syndicat, à Saint-Emilion, en février. Une autre est effectuée ultérieurement par un grand jury européen. Nous avons instauré la dégustation à l’aveugle car nous ne voulions pas que l’étiquette nous influence dans quelque sens que ce soit.

En quoi le Grand Cercle se différencie-t-il de l’Union des Grands Crus ou de l’Alliance des Crus Bourgeois ?
En ce qui concerne la rive droite, l’Union n’accepte d’intégrer que les propriétés de deux appellations, Pomerol et Saint-Emilion Grand Cru. Elle oublie toutes les autres appellations, par exemple Lalande-de-Pomerol, ou Fronsac. Les Crus Bourgeois, quant à eux, représentent 400 étiquettes, mais sont limités au Médoc. Ces deux associations sont pertinentes, elles fonctionnent très bien. Mais elles souffrent d’omissions, elles ne représentent qu’une partie de la production bordelaise. Le Grand Cercle a la volonté d’être plus complet.

Les vins du Grand Cercle se retrouvent majoritairement dans un segment entre 15 et 35 €. Comment permettre au consommateur de mieux vous identifier ?
Nous y travaillons. Nous mettons notamment l’accent sur le logo, qui peut pour le moment figurer sur la contre-étiquette. Nous nous employons à communiquer plus largement. Il faut que les vins du Grand Cercle soient vus et reconnus comme de grands vins à des prix attractifs.

Quelles sont aujourd’hui les priorités du Grand Cercle ?
D’abord, nous devons traverser cette période difficile avec des millésimes à la fois peu volumineux et de qualité intermédiaire. Cela pose des problèmes de trésorerie aux exploitations. Ensuite, nous avons ralenti la promotion à l’étranger. Nous devons, avec le soutien de FranceAgriMer, la reprendre. Enfin, pour permettre aux consommateurs de mieux identifier le Cercle, nous allons créer une carte de fidélité. Elle donnera droit à des avantages, par exemple un accueil personnalisé sur les propriétés, une information lors de la mise en marché à des prix plus attractifs…

Le Grand Cercle va-t-il encore s’étendre ? Ne serait-ce pas périlleux d’accueillir au sein de ce club plus de 200 propriétés ?
Il n’y a pas de nombre fixe de membres pour le Grand Cercle. Mais 200 propriétés, c’est le maximum. Lorsque le Grand Cercle se déplace, il ne peut pas le faire intégralité, ce serait trop compliqué à gérer. Il y a un roulement des membres présents lors des manifestations. Nous n’avons pas l’intention de nous étendre, mais s’il y a des départs nous remplacerons les membres partis pour nous maintenir autour de 200.

Vous organisez avec le magazine « Terre de vins » une grande dégustation le samedi 28 juin au Grand théâtre pendant la Fête du vin. Quel est l’objectif ?

Nous souhaitons aller au-devant des consommateurs. Nous avons fait beaucoup d’efforts pour les journalistes, distributeurs et négociants. Mais le consommateur, c’est bien lui qui, à la fin, achète le vin. Nous avons déjà fait des opérations de ce genre avec Terre de Vins. Ça avait très bien marché.

Plus de 130 propriétés y seront présentes. Quels conseils donnez-vous aux visiteurs pour cette grande dégustation ?
130 crus au Grand théâtre, voilà de quoi faire un beau cheminement ! Je conseille aux visiteurs de se promener sur les différents niveaux du Grand Théâtre, en commençant par les blancs puis en allant vers les vins rouges, et en navigant d’une rive à l’autre. C’est très enrichissant. On n’a pas souvent l’occasion d’avoir toutes les appellations représentées en un même lieu !

Propos recueillis par Laura Bernaulte