Accueil A Chablis et à Cognac, la grêle a encore frappé

A Chablis et à Cognac, la grêle a encore frappé

(Photo Thomas Pico, Domaine Pattes Loup, Chablis)

Auteur

AFP

Date

28.05.2016

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Nouvelle journée noire hier, vendredi 27 mai, pour le vignoble français. Deux violents orages de grêle se sont abattus sur deux régions différentes, à Chablis et à Cognac. Dans les deux cas, les dégâts sont considérables. Pour Chablis, c’est une véritable série noire.

Une partie du vignoble chablisien dans l’Yonne a été touché vendredi par la grêle, après avoir déjà connu de la grêle et même du gel plus tôt dans le printemps, a-t-on appris auprès de la profession. « Une partie sud du Chablis (Courgis, Préhy, Chichée) et des vins de l’Auxerrois (Saint-Bris-le-Vineux, Irancy) ont eu de la grêle. Il y a de très très gros dégâts. De la même intensité qu’il y a quinze jours sauf que là, la grêle est tombée sur d’autres parties du vignoble », a rapporté à l’AFP Frédéric Gueguen, président de l’appellation des producteurs de Chablis.
Le 13 mai, c’était la zone nord du vignoble qui était touchée par la grêle, avec 400 hectares concernés, soit environ 10% du vignoble. Fin avril, le gel sévissait, frappant 20% des vignes.
Une rencontre avec le préfet était justement prévue mardi sur ces deux premiers épisodes. « Nous allons mettre toute notre énergie pour obtenir la reconnaissance de la catastrophe naturelle », a ajouté le président de l’appellation.

Cognac : « sans doute des milliers d’hectares »

Un violent orage de grêle s’est abattu vendredi en fin d’après-midi en Charente, provoquant des dégâts sur les vignobles du Cognac, notamment ses meilleurs crus, a-t-on appris auprès de l’interprofession.
L’orage, qui a débuté vers 17H00, n’a pas fait de blessés mais les pompiers ont été contraints à diverses interventions, pour dégager des arbres couchés sur la route ou s’occuper de caves inondées, mais la vigne a elle fortement souffert.
Passant sur la ville de Cognac, l’orage de grêle, recouvrant par endroits le sol d’un tapis blanc, s’est abattu notamment sur les crus de Grande champagne, d’où proviennent les eaux-de-vie les plus fines, ainsi que sur les crus de Petite champagne, des Borderies et des Fins bois.
« Les dégâts semblent assez importants, sans doute des milliers d’hectares, mais il est trop tôt pour avoir un descriptif plus précis », a indiqué à l’AFP la directrice du Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC), Catherine Lepage, qui s’est rendue sur place. « La zone touchée est autour de Châteaubernard, Jonzac et Bourg-Charente. Autour de Châteaubernard c’est du hachage, même les tiges » des ceps de vigne « sont cassées », a-t-elle indiqué.
« Tout le week-end des équipes du BNIC, en lien avec la Chambre d’agriculture, feront un état des lieux » des dommages, a-t-elle ajouté.