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Le cognac, leader à l’export en 2013

Auteur

La
rédaction

Date

20.01.2014

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Le cognac conforte pour la deuxième année consécutive sa première place en valeur à l’exportation dans le secteur des vins et spiritueux, devant les vins de bordeaux et le champagne, malgré la baisse du marché chinois, a-t-on appris auprès de l’interprofession.

Avec 2, 396 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 161, 4 millions de bouteilles expédiées à travers le monde en 2013, « le cognac réalise un record historique en valeur, sa troisième année en volume » et « conforte pour la deuxième année consécutive sa position de leader des exportations françaises dans le secteur des vins et spiritueux », s’est réjoui le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC).

Par rapport à 2012, ces résultats sont stables en valeur (+0, 2%), malgré une baisse de 4% en volume. « Le secteur vins et spiritueux est le deuxième secteur d’exportation derrière l’aéronautique et le cognac est premier dans le second secteur« , devant les vins de bordeaux et le champagne, s’est félicité Jean-Marc Morel, président du BNIC.

Les exportations en direction du marché asiatique (Asie du Sud-Est, Chine et Japon), si elles ont baissé de 9, 8% en volume et 3, 8% en valeur, ont été compensées par une progression du marché nord-américain (+2, 1% en volume, +5, 3% en valeur) et par celui d’Europe de l’Est.

« Historiquement, le cognac n’a jamais été aussi bien réparti avec un tiers des ventes vers l’Amérique du nord, un gros tiers sur l’Asie, un peu plus d’un quart sur l’Europe et l’émergence de nouveaux pays », notamment le continent africain avec 3, 2 millions de bouteilles expédiées, a déclaré Jean-Marc Morel.

Concernant la baisse du marché asiatique, le président du BNIC s’est voulu rassurant, rappelant qu’entre 2011 et 2012 les exportations y avaient crû de 7, 2% en volume et de 22, 3% en valeur: « Il n’est pas anormal d’avoir une correction après une croissance en volume de près de 120% en 10 ans. Il y a un ralentissement du train de vie de l’État qui a des répercussions sur la consommation des spiritueux occidentaux, c’est particulièrement vrai sur les produits ultra-prestige et touche toute la filière luxe », a-t-il ajouté.

La Chine avait lancé en 2012 une campagne anti-corruption, et ces nouvelles dispositions ont affecté spécialement les ventes de vins et alcools de haut de gamme.

Le groupe de spiritueux Rémy Cointreau
et le numéro deux mondial des vins et spiritueux Pernod Ricard, freinés par le ralentissement du marché haut de gamme en Chine, où les dirigeants sont pressés de réduire leur train de vie, avaient annoncé fin 2013 des ventes en baisse de l’ordre de 10%.

Malgré tout, « on reste confiants parce qu’il y a l’émergence d’une classe moyenne aisée en Chine. Tous les jours, des gens accèdent à un niveau de vie qui leur permet d’acheter nos produits », a souligné le président du BNIC.

Concernant la récolte 2013, confrontée à un printemps pluvieux et frais entraînant des séquelles sur la floraison, elle est estimée à 659 000 hectolitres. « Il nous manque 200 000 hl, soit plus de 20% par rapport à ce que l’on attendait. Ça va clairement nous manquer », a regretté Jean-Marc Morel, espérant que ce déficit de production pourra être corrigé par les définitions de rendement dans les années à venir.

Conséquence de cette année de récolte difficile, le rendement à l’hectare a été faible et le titre alcoométrique volumétrique (TAV) est le deuxième le plus bas de ces 20 dernières années.