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[PRIMEURS] Les ambitions du château La Croizille

Auteur

La
rédaction

Date

08.04.2014

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Propriété de la famille belge De Schepper – De Mour, installée à Saint-Emilion depuis les années 1950, le château La Croizille ne cache pas ses grandes ambitions. La semaine des primeurs était l’occasion d’en faire la démonstration.

Entre Angélus qui inaugure en grande pompe ses nouveaux chais, Stephan von Neipperg qui fait déguster ses vins en toute intimité, La Dominique qui prend de la hauteur ou l’Association des Grands Crus Classés qui joue groupé pour défendre ce millésime décrié, tous les visages de Saint-Emilion étaient mobilisés pendant la Semaine des Primeurs. C’était aussi le cas au château La Croizille.

Vignoble de 5 hectares acquis en 1996 par la famille De Schepper – De Mour (famille de négociants belges installés dans le Bordelais depuis l’achat du château voisin, Tour Baladoz, en 1950), le château La Croizille est devenu, en un peu moins de vingt ans, la figure de proue des propriétés familiales – qui comptent également le château Haut Breton Larigaudière à Margaux (acquis en 1964) et le château Tayet en Bordeaux Supérieur (acquis en 1992). Des investissements colossaux ont été consentis pour restructurer le vignoble (70% merlot, 30% cabernet sauvignon sur la commune de Saint-Laurent des Combes) et, surtout, pour bâtir de nouvelles installations techniques, qui ont beaucoup fait parler d’elles tant pour leur architecture à flanc de côte que pour leur couleur… audacieuse : un orange qui est devenu le fil conducteur de la Croizille, jusque sur les étiquettes des bouteilles.

Développer l’oenotourisme

Deux ans plus tard, les chais du château La Croizille ne font plus jaser. Ils sont, surtout, la preuve des ambitions de la famille De Schepper – De Mour. « Ces chais sont avant tout un outil technique, moderne, fonctionnel, le fruit d’une longue réflexion et d’un an et demi de travaux pour nous permettre de produire le meilleur vin possible, explique Hélène De Schepper, qui représente la famille à Saint-Emilion. Ils nous permettent aussi de développer l’oenotourisme, l’accueil à la propriété ». Avec son design affirmé, son puits en pierre vieux de 450 ans plongeant à 7 mètres de profondeur, sa grande salle de dégustation offrant une vue spectaculaire sur les vignes et son caveau proposant de nombreux millésimes à la vente (jusqu’à 2003), ce nouveau chai a de sérieux arguments pour attirer les visiteurs.

En attendant de voir déferler le grand public, ce sont les professionnels qui se sont pressés à La Croizille pour découvrir le millésime 2013 ces derniers jours : acheteurs belges, anglais, américains, scandinaves, chinois bien sûr, mais aussi brésiliens et russes « sont venus témoigner leur curiosité pour ce millésime 2013 », explique Hélène De Schepper. « Nous sommes fiers de présenter ce millésime. C’est l’aboutissement d’un travail de longue haleine pour réaménager le vignoble, produire un vin d’exception. Cela nous a pris plusieurs années avant de sortir un millésime vraiment satisfaisant, mais depuis 2005, nous réalisons des progrès constants, et grâce à ce nouveau chai, nous allons continuer de progresser. Nous espérons même être reconnus, au prochain classement. »

Le château La Croizille 2013 est annoncé au prix de 51 € (prix égal au 2012 et au 2011, contre 69 € pour le 2009 et le 2010).

M.D.

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