Accueil Une « petite inquiétude » pour les exportations de vin ?

Une « petite inquiétude » pour les exportations de vin ?

Auteur

La
rédaction

Date

12.02.2014

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Les exportations de vins et alcools français sont restées pratiquement stables en 2013 malgré les corrections sévères infligées par la Chine au Cognac, mais l’année 2014 s’annonce difficile après les faibles récoltes, préviennent les professionnels.

Selon la fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) qui présentait mercredi son bilan 2013, la France manque pour cette année de vins en raison de deux récoltes successives à faibles volumes, ce qui fait monter les prix. « Nous sommes plutôt inquiets pour 2014 parce qu’on ne pourra pas commercialiser le même volume de vin (qu’en 2013 ou 2012) et surtout parce qu’il sera plus cher », a indiqué le président de la fédération Louis Fabrice Latour, notant que cette inquiétude valait notamment pour Bordeaux, Beaujolais et Bourgogne (mais ni la Champagne ni les vins du Sud).

Cette hausse pourrait atteindre jusqu’à 30% pour le Bordeaux selon Philippe Casteja, représentant de la région à la FEVS et PDG de la maison Borie Manoux. Pour 2013 la fédération est satisfaite avec 11 milliards d’euros de chiffre d’affaire et 200 millions de caisses vendues à l’étranger: « 2013 enregistre une bonne performance après la très belle année 2012 », a insisté M. Latour. Malgré une baisse globale des volumes (-3, 1 %) les vins ont maintenu leur chiffre d’affaires ( -0, 1%, à 7, 597 milliards d’euros) : une performance due au Champagne (+1, 3%) et aux autres vins effervescents qui ont compensé la baisse des vins tranquilles (-2%).

Pour les spiritueux, les volumes se sont contractés de 3, 9% mais cette baisse n’a représenté que 1, 1% en valeur.

Si la Chine sous l’effet de la lutte contre la corruption et les signes extérieurs de richesse a réduit ses volumes de 1, 5% (presque 15% en valeur), les professionnels font valoir que ce marché continue de bien fonctionner et surtout qu’il n’est pas, de loin, le seul ni le premier pour ces produits.

« La Chine est un colosse qui respire fort, donc on l’entend plus les autres », relève Christophe Navarre, PDG de Moët Hennessy qui prendra en avril la présidence de la Fédération.

Mais, rappelle-t-il, les Etats-Unis représentent autant en volume (8, 6% des exportations françaises) et bien plus en valeur avec un peu plus d’un milliard d’euros contre 455 millions euros pour la Chine.