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[Présidentielle] Quel projet pour le vin avec Valérie Pecresse – Les Républicains

Photo sud-ouest

Auteur

La
rédaction

Date

07.04.2022

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J-3 du premier tour de l’élection présidentielle, le débat politique se focalise sur les traditionnels sujets économiques et sociaux, parmi lesquels, l’emploi, l’environnement et la santé. Au confluent de ces trois enjeux, la viticulture peine à émerger dans les débats, alors même qu’en 2019, les vins et spiritueux français étaient les deuxièmes contributeurs à la balance commerciale de la France, derrière l’aéronautique. C’est pourquoi « Terre de vins » a souhaité interroger les principaux candidats à la présidentielle *, en leur soumettant les deux mêmes questions.

Si vous ne deviez retenir qu’une seule mesure forte pour accompagner les filières vins et spiritueux françaises face aux enjeux économiques, sociaux ou environnementaux, quelle serait-elle ?

La viticulture française, c'est une des plus belles fiertés de la France, une part inaliénable et éternelle de son identité et le porte-étendard de son rayonnement mondial. Il semble que la Commission européenne nourrisse le projet de gérer elle-même les indications géographiques : je le dis très clairement, je ne laisserai jamais l'INAO, qui défend les appellations depuis 1935, déménager à Bruxelles. […]

Le changement climatique, qu'il se manifeste par le gel ou la sécheresse, fait payer un lourd tribut à la production et nous devons anticiper ces bouleversements en investissant massivement dans la recherche et l'innovation pour accompagner l'indispensable adaptation de nos vignobles. Je soutiendrai aussi l’irrigation des vignes.

Le vignoble français souffre aussi d'un mal beaucoup plus français qui est la fiscalité.  Elle handicape fortement la transmission des exploitations familiales car les héritiers sont souvent obligés de vendre les exploitations en raison de l'imposition du capital productif. En dix ans, la France a perdu 1 domaine viticole sur 6 ! Il est temps de stopper cette hémorragie pour que notre viticulture reste humaine et familiale .

C'est la raison pour laquelle j'ai pris l'engagement d'alléger la fiscalité des transmissions agricoles dans le cadre familial et de supprimer  la taxation des plus-values lors des cessions à un jeune agriculteur hors cadre familial. 

À titre personnel, quel est votre rapport au vin et aux spiritueux ? Avez-vous un souvenir particulier lié à une dégustation ? Une cuvée ou une appellation qui vous est chère ?

Belle-fille et belle-sœur de viticulteurs du Fronsadais, et sœur d’un marchand de vin, mes belles expériences de dégustation de vin sont nombreuses. Pour moi, le vin est indispensable d’une bonne table, et s’allie parfaitement avec mon amour des fromages. Ma plus belle expérience, ce fut celle de mon intronisation comme Tastevin du Clos de Vougeot en 2017 avec pas moins de sept bourgognes en dégustation… avec Andréa Ferreol qui venait de tourner l’émouvant film « Saint Amour ». Un moment unique, scandé de bans bourguignons.


Éric Zemmour et Marine Le Pen n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations. Nous avons choisi d’inclure Emmanuel Macron, candidat non déclaré mais largement pressenti à l’heure où Terre de Vins à réalisé ce dossier. Il est à retrouver en totalité dans le n°77 disponible actuellement en kiosque ou sur notre kiosque digital.