“Gueules de Bordeaux” : des mains sales et de belles images

A l’initiative du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, Xavier Sota, aux textes, et Guillaume Bonnaud, à la photographie, signent un ouvrage qui replace le vin dans sa dimension humaine. Son titre : “Gueules de Bordeaux, portraits de vignerons”.

A la lecture, une actrice de ce livre s’enthousiasme : “C’est toujours une bonne idée d’humaniser les vignerons bordelais et cet ouvrage montre notre diversité, la pluralité des métiers mais aussi de nos origines, certaines issues du sérail, et d’autres comme moi venue d’un horizon différent”, explique Agnès Jonglet-Sueur du Château Le Bonalguet. Car c’est un livre sur le quotidien, sur le métier du vigneron bien loin des stéréotypes où l’on voit trop souvent sur papier glacé des propriétaires se balader dans les vignes avec un verre à la main et le pull corail sur les épaules. Au contraire, le photographe Guillaume Bonnaud est allé à la quête de la réalité. Il a sillonné pendant 12 mois le bordelais pour piéger dans l’objectif des instants de vie. Ainsi, derrière le plaisir du vin, il y a du travail, de la douleur, et dans les deux cas une réelle communion avec le terroir. C’est en substance l’approche du photographe appuyée par les textes de Xavier Sota dans lesquels on comprend davantage les angoisses du métier de vignerons avec la loi de la nature et les impératifs écologiques toujours plus pressants. En somme, c’est un visage plus méconnu du vignoble de Bordeaux qui est suggéré dans ce livre couvrant une appellation (Bordeaux et Bordeaux Supérieur) qui regroupe 4 980 adhérents, 27 caves coopératives et 327 maisons de négoce.

Gueules de Bordeaux, portraits de vignerons, par Xavier Sota et photographies de Guillaume Bonnaud, 24,90€ aux Editions Sud Ouest.