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1855.com : « c’est la faute au négoce »

Auteur

La
rédaction

Date

25.09.2012

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Le site 1855.com était assigné en référé hier au tribunal de grande instance de Bordeaux pour une nouvelle commande de vin non livrée. Ses avocats ont reporté la responsabilité sur le négoce bordelais.

Le nom du site 1855.com apparaît de plus en plus souvent dans les couloirs du tribunal de Bordeaux. Après la décision du tribunal d’instance, le 11 juillet dernier, d’astreindre la société 1855 à payer cinquante euros par jours de retard de livraison d’une commande de six bouteilles de château Latour et six bouteilles de Lafite-Rothschild, millésime 2008 achetées en primeur, un autre client défendu par Me Hélène Poulou a lui choisi la voie du référé devant le tribunal de grande instance, présidé par Jean Seither, pour faire reconnaître ses droits.

La commande porte cette fois sur 231 bouteilles de grands crus des millésimes 2006, 2008 et 2009 pour lesquelles un acompte de 11 500 euros a été versé. En dénonçant « Le modèle économique de la vente à découvert développé par 1855 », l’avocate demandait au tribunal de condamner la société de vente en ligne à livrer et de prononcer une astreinte de 500 euros par jour de retard.

Contrairement à l’audience précédente devant le tribunal d’instance, 1855.com était cette fois représentée par Me Claire Varin, du cabinet parisien de Philippe Blanchetier. Alors que Me Poulou s’était attachée à rappeler que le système spécifique de vente en primeur à Bordeaux fait que l’achat vaut réservation et livraison, l’avocate parisienne tentait de convaincre le tribunal que les vins n’étaient plus disponibles sur le marché, comme indiqué désormais sur le site. Ils ne le sont de fait plus aux prix où ils sont sortis en primeur dans les millésimes concernés. « Mais c’est la faute au négoce qui n’a pas livré les vins attendus », a assuré la jeune avocate.

Me Poulou demandait dans la foulée que cette affirmation, qui ne manquera pas de plaire à nombre de négociants, soit notée par la greffière. La décision du TGI a été mise en délibéré jusqu’au 22 octobre.

J. P. T

Photo © Bordeaux Image Bank