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Brigitte Lurton à l’assaut des vins de terroir

Auteur

La
rédaction

Date

21.06.2012

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Depuis un an, Brigitte Lurton est à la tête d’une maison de négoce qui porte son nom. Le moyen pour cette pure Bordelaise de promouvoir d’autres appellations, notamment à l’international.

Elle porte un nom bien connu dans le Bordelais. Et pour cause, la famille Lurton a su, en trois générations, s’imposer parmi les plus grandes dynasties du vin. Mais celle qui a toujours eu du mal à s’afficher en « fille de » tente d’écrire une nouvelle page de cette saga familiale. Un projet hors sol pour cette enfant du Bordelais. Mais pas hors-terroir. Depuis un an, Brigitte Lurton a monté une maison de négoce qui n’a d’autre ambition que de repenser en profondeur la façon de vendre du vin, notamment à l’étranger, en s’attachant à de « petites appellations », sur lesquelles elle parie gros et qu’elle compte bien porter à travers le monde.

Lurton ne rime plus (forcément) avec Bordeaux. Qu’on se le dise ! « Bordeaux, c’était quelques grands crus qui traînent le reste. Aujourd’hui, la locomotive est partie toute seule et ces vins sont devenus un produit de placement, de luxe ». Le constat, sans concession, est signé Brigitte Lurton qui, pourtant, est née sous un pied de vigne médocain. Après de multiples expériences qui l’ont amenée des chais de Climens (Sauternes) au vignoble espagnol, en passant par la création de la Maison Bord’eaux (une maison d’hôte standing du centre-ville bordelais), l’enfant du pays change de cap. Direction le Sud Ouest. En 2011, cette femme de défi se lance un nouveau challenge : créer une maison de négoce assez particulière : « Brigitte Lurton », la marque, est née.

« J’ai acheté 120 bouteilles de vins de pays, que j’ai dégustées avec ma sœur, Marie-Laure (propriétaire en Médoc, ndlr) », se souvient Brigitte Lurton. Objectif : « Sortir des sentiers battus, faire découvrir », défend-elle. Son choix se porte donc sur des terroirs plutôt « confidentiels » : les vins de pays. Elle prospecte ainsi dans le Lot, à Montauban, en Côtes catalanes et en Salagou. Aujourd’hui, Brigitte Lurton achète une bonne partie de leur production à cinq vignerons « respectueux de leur terroir et qui ont une tradition de qualité », vente-t-elle.

Un côté Nouveau Monde

A l’origine de la création de « Brigitte Lurton » : un constat. Celui d’un marché du vin qui aurait raté le tournant « marque ». « Le travail qui a été réalisé dans le domaine des alcools n’a pas été fait pour le vin ». Et, Brigitte Lurton en est certaine, c’est une erreur, le signe d’un conservatisme mortifère. Pour elle, l’avenir du vin, son salut, sont ailleurs. A chercher du côté du Nouveau Monde. Un Nouveau Monde qu’elle estime plus à l’écoute des attentes du consommateur.

On est dans le registre du goût, avec des vins qu’elle décrit volontiers comme « équilibrés, dénués d’acidité mordante ou de tannins agressifs… » Et, en même temps, « dotés d’une personnalité propre », reflet d’un terroir identifié. Pour faire simple : des vins « décomplexés », des vins « plaisir ».
Mais on est aussi dans le domaine de l’esthétique, du packaging. Et, en la matière, l’ancienne étudiante en arts plastiques n’a rien laissé au hasard. Une signalétique très intuitive indiquant les accords mets et vin parfaits : viandes blanches, viandes rouges, légumes, poissons. Sur la contre-étiquette, un flash code amenant les consommateurs sur www.brigitte-lurton.fr. Un site très bien pensé donnant aux visiteurs des indications tant sur les cépages, les sols que sur les étapes oenotourisme dans la région de production.

Les vins de Brigitte Lurton ont déjà fait leur apparition dans les rayons des Galeries Lafayette et semblent intéresser des destinations assez exotiques pour des vins de l’Hexagone comme la Nouvelle Calédonie, la Finlande ou encore la Suède. Leur prix : de 7 à 10 €.

Cyril Charon

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